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Le Moyen-Orient au bord de l’embrasement

Alors que l’agression génocidaire israélienne contre Ghaza est dans son dixième mois, les multiples provocation de l’entité sioniste qui cherche à tout prix à entrainer l’Iran dans un conflit de plus grande ampleur alimentent les tensions qui atteignent un niveau sans précédent, faisant planer le spectre d’un embrasement régional aux conséquences potentiellement dévastatrices.

L’assassinat par l’entité sioniste fin juillet du chef du bureau politique du Hamas, Ismaël Haniyeh, sur le sol iranien, est l’étincelle qui raque de mettre le feu aux poudres. Téhéran a promis une riposte d’envergure, ravivant les craintes d’une confrontation directe qui peut également impliquer les États-Unis. Et afin mieux en avant son intention de riposter, l’Iran a lancé hier mardi un exercice militaire dans la province de Gilan, bordant la mer Caspienne. Selon l’agence de presse officielle Mehr, cet entraînement vise à « renforcer la préparation défensive des troupes navales iraniennes ». Il s’agit du deuxième exercice militaire annoncé par Téhéran en seulement trois jours, signe d’une montée en puissance des préparatifs militaires. « La République islamique est déterminée à défendre sa souveraineté » et « elle ne demande pas l’autorisation de quiconque pour user de ses droits légitimes », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani. Le président Massoud Pezeshkian a de son côté affirmé que l’Iran « ne cédera jamais aux pressions (…) mais considère qu’il a le droit de répondre aux agresseurs ».

Les États-Unis ont indiqué, de leur côté, prévoir « une série d’attaques conséquentes » pouvant intervenir dès « cette semaine » de la part de l’Iran et de ses alliés. La montée des tensions a poussé de nombreuses compagnies aériennes à suspendre leurs liaisons vers plusieurs pays du Moyen-Orient, illustrant l’inquiétude croissante. La situation à Ghaza s’aggrave, avec une agression sioniste génocidaire qui se poursuit et qui fait de nouvelles victimes civiles chaque jour malgré les appels répétés à un cessez-le-feu. Le mouvement de résistance palestinien Hamas a de son côté mené une action pour démonter sa capacité à atteindre l’occupant, en tirant deux roquettes sur Tel-Aviv et sa banlieue, une première depuis plus de deux mois. Le président russe Vladimir Poutine a exprimé sa préoccupation quant aux pertes civiles palestiniennes lors d’une rencontre avec Mahmoud Abbas à Moscou.

La communauté internationale, consciente des risques d’embrasement, multiplie les initiatives diplomatiques. La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont affirmé qu’il ne pouvait « plus y avoir aucun délai supplémentaire » pour négocier un cessez-le-feu. D’autant plus qu’un cessez-le feu pourrait désamorcer la crise. Cependant, l’occupation sioniste affiche clairement son intention d’alimenter l’escalade en faisant trainer les négociations.

Dans ce contexte tendu, les négociations pour une trêve à Ghaza reprennent jeudi, sous l’égide du Qatar, des États-Unis et de l’Égypte. L’entité sioniste a annoncé l’envoi, une énième fois, de négociateurs. Pour sa part, le Hamas a réclamé dimanche l’application du plan de cessez-le-feu proposé par le président américain Joe Biden, « plutôt que de mener plus de négociations ». Les préparatifs militaires se poursuivent en parallèle des efforts diplomatiques. La marine américaine a déployé des navires de guerre et un sous-marin au Moyen-Orient pour protéger son allié sioniste. Selon des sources proches du dossier, l’Iran et ses alliés, comme le Hezbollah libanais, pourraient lancer une attaque directe si les pourparlers sur Ghaza échouaient ou s’ils percevaient qu’L’entité sioniste faisait traîner les négociations. Téhéran aurait entamé un dialogue avec les pays occidentaux et les États-Unis sur les moyens de calibrer ses représailles, cherchant à éviter une escalade incontrôlable. Dans un geste d’ouverture, l’Iran envisagerait d’envoyer un représentant aux pourparlers sur le cessez-le-feu, une première depuis le début de la guerre à Ghaza. Ce représentant participerait à des discussions en coulisses « pour maintenir une ligne de communication diplomatique » avec les États-Unis pendant la durée des négociations. L’équilibre précaire au Moyen-Orient semble plus fragile que jamais.

Lyes Saidi

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