Ligue 2: Ces clubs qui rament !
L’intersaison mouvementée en Ligue 2 bat son plein alors que le coup d’envoi du championnat approche à grands pas avec son lot de défis et d’incertitudes pour les clubs engagés dans cette compétition où le SC Mecheria et l’ASM Oran se distinguent par leurs parcours chaotiques illustrant parfaitement les difficultés rencontrées par de nombreuses équipes du deuxième palier national. Du côté de Mecheria l’ambiance est loin d’être à la fête puisque le club n’a toujours pas entamé sa préparation d’intersaison à seulement dix jours du début de la saison ce qui laisse présager une entame de championnat des plus compliquées pour cette formation du Sud-ouest algérien empêtrée dans une crise institutionnelle et financière sans précédent.
En effet le SCM se retrouve sans président ni entraîneur après la démission surprise de Mohamed Benchekor fraîchement élu à la tête du club pour le mandat 2024-2028 et qui a jeté l’éponge pour des raisons financières laissant le club orphelin de direction et croulant sous le poids de dettes importantes un scénario catastrophe qui a également poussé l’entraîneur Hocine Achiou à résilier son contrat à peine signé pour rejoindre le SKAF Meliana autre pensionnaire de Ligue 2. À Oran la situation de l’ASMO n’est guère plus reluisante même si un brin d’optimisme semble pointer à l’horizon grâce à l’arrivée d’une nouvelle direction incarnée par le président Mehdi Brahmi qui tente tant bien que mal de rattraper le retard accumulé dans la préparation de la saison à venir. Malgré un démarrage tardif des entraînements et une défaite en match amical contre le WA Mostaganem Brahmi se veut confiant quant aux capacités de son équipe à réaliser un bon parcours en championnat en s’appuyant sur le potentiel des nouvelles recrues et sur le savoir-faire du staff technique dirigé par Lamara Aït Ahmed. Cependant la tâche s’annonce ardue pour l’ASMO qui doit reconstruire son effectif après le départ de nombreux joueurs de la saison précédente et qui n’a que peu de temps pour trouver la bonne alchimie avant le début des hostilités une situation d’autant plus préoccupante que le club a frôlé la relégation lors du dernier exercice. Ces deux cas emblématiques ne sont malheureusement pas isolés et reflètent les défis structurels auxquels fait face le football algérien particulièrement en Ligue 2 où l’instabilité chronique les difficultés financières et la fuite des talents sont monnaie courante compromettant sérieusement les ambitions sportives des clubs. Les premières journées du championnat seront donc cruciales pour jauger la capacité des clubs à rebondir face à l’adversité et à tirer leur épingle du jeu dans une compétition qui s’annonce plus serrée et indécise que jamais entre les formations ayant réussi à se préparer convenablement et celles qui partiront avec un handicap certain.
R.S.