Au moins 40 morts dans le bombardement d’un camp de réfugiés : L’horreur à Ghaza
Dans un développement tragique qui souligne l’escalade alarmante de l’agression génocidaire sioniste à Ghaza, une frappe aérienne de l’occupation a ciblé hier une zone désignée comme « humanitaire » à Al Mawasi, faisant au moins 40 morts parmi les civils palestiniens. Cette attaque brutale contre des personnes déplacées cherchant refuge met en lumière la gravité croissante des crimes de guerre commis par l’entité sioniste dans l’enclave assiégée, alors que le bilan des victimes continue de monter en flèche et que la crise humanitaire s’aggrave.
L’attaque d’Al Mawasi représente une escalade choquante, même dans le contexte d’une guerre qui a déjà vu d’innombrables atrocités. Al Mawasi, un secteur côtier de 46 km², avait été précédemment désigné par l’occupationcomme une « zone humanitaire » où les Palestiniens fuyant les bombardements dans d’autres parties de Ghaza étaient censés trouver refuge. La frappe a transformé ce prétendu havre de paix en un champ de carnage.
Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile de Ghaza, a souligné que « des familles entières ont disparu (…) sous le sable, dans des cratères profonds ». Les témoignages des survivants dressent un tableau horrifiant de la dévastation. « Ils nous ont dit de venir à al-Mawassi et nous nous sommes installés ici. La zone a été bombardée sans avertissement », a déclaré un témoin à l’AFPTV. « Il n’y a que des tentes autour de nous, des abris, il n’y a rien ici, et puis nous avons vu les missiles tomber sur nos têtes. »
L’utilisation d’armes interdites au niveau international lors de cette attaque, comme l’a signalé Khalil al-Dakran, porte-parole du ministère palestinien de la Santé, ajoute une nouvelle dimension à l’horreur. « Les blessures sont graves et il n’y a pas de place dans les hôpitaux pour recevoir les blessés », a-t-il déploré, soulignant la pression insoutenable sur un système de santé déjà au bord de l’effondrement.
L’attaque d’Al Mawasi s’inscrit dans le contexte plus large d’une agression génocidaire qui a causé des pertes civiles sans précédent. Selon les derniers chiffres du ministère palestinien de la Santé, le bilan de l’agression sioniste contre Gaza depuis le 7 octobre 2023 s’élève à 41 020 morts et 94 925 blessés. Ces chiffres effarants témoignent de l’ampleur de la catastrophe qui se déroule à Ghaza.
La violence ne montre aucun signe de répit. Rien qu’au cours des dernières 24 heures précédent le massacre d’Al Mawass, les autorités palestiniennes ont signalé trois nouveaux massacres, faisant 32 morts et 100 blessés. À l’est de Ghaza et dans la ville de Rafah, au moins huit Palestiniens sont tombés sous les bombes de l’occupation hier, illustrant la nature implacable de l’agression soniste.
Au-delà du bilan immédiat des morts et des blessés, la population de Ghaza est confrontée à une crise humanitaire catastrophique. Le blocus imposé par l’entité sioniste a entraîné une pénurie critique de nourriture, d’eau potable et de médicaments. La situation est particulièrement désastreuse dans le nord de Ghaza, où le Croissant-Rouge palestinien a mis en garde contre une cessation imminente de ses services en raison du manque de carburant. Josep Borrell, Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, a souligné l’ampleur de la crise lors de sa visite au poste-frontière de Rafah. Il a décrit la situation comme une « violation massive des droits humains », notant que seule une fraction des camions d’aide humanitaire en attente à la frontière parvient à entrer à Ghaza chaque jour. « Aujourd’hui, 1 400 camions attendent de pouvoir entrer. Les bons jours, une cinquantaine peut-être peuvent entrer », a-t-il déclaré.
L’entrave à l’acheminement de l’aide humanitaire est illustrée de manière frappante par l’incident rapporté par Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA. Un convoi de l’ONU transportant des vaccins contre la polio pour les enfants du nord de Ghaza a été bloqué pendant plus de huit heures par les forces d’occupation israéliennes, malgré une coordination préalable. Cet incident n’est que le dernier d’une série de violations commises à l’encontre du personnel humanitaire.
Crimes de guerre et IA
Les actions de l’entité sioniste à Ghaza ont suscité de vives condamnations internationales et des accusations de crimes de guerre. L’émissaire de l’ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, a « condamné fermement » les « frappes aériennes meurtrières d’Israël ». Le Royaume-Uni a qualifié les pertes civiles de « choquantes », tandis que la Turquie a dénoncé un « crime de guerre » et l’Égypte a condamné « la poursuite des massacres israéliens ».
Les méthodes employées par l’entité sioniste font également l’objet d’un examen minutieux. Un rapport de Human Rights Watch (HRW) a révélé que l’armée d’occupation israélienne utilise des technologies d’intelligence artificielle (IA) et d’autres outils numériques qui s’appuient sur des données « erronées » et « incomplètes » pour prendre des décisions de ciblage. Selon HRW, l’armée d’occupation utilise « quatre outils numériques » pour estimer, entre autres, « le nombre de civils dans une zone avant une attaque ». Cela implique une « surveillance continue et systématique des résidents palestiniens de Ghaza, y compris une collecte de données » qui a débuté avant même l’agression actuelle, d’une manière que l’ONG juge « incompatible avec le droit international des droits humains ».
Face à cette situation catastrophique, les appels à une intervention internationale se multiplient. Josep Borrell a souligné la nécessité d' »une solution politique », déclarant que « nourrir quelqu’un ce soir pour qu’il soit tué demain n’est pas vraiment la solution ». Il a appelé à un cessez-le-feu immédiat et à l’arrêt des bombardements israéliens.
Le massacre d’Al Mawasi et la série continue d’atrocités à Ghaza soulignent l’urgence d’une action internationale concertée. La communauté internationale doit aller au-delà des condamnations rhétoriques et prendre des mesures concrètes pour mettre fin aux souffrances des civils palestiniens et tenir l’entité sionisteresponsable de ses actions.
Lyes Saïdi