Hassan Nasrallah assassiné dans une attaque sioniste : Le Moyen-Orient au bord de l’embrasement !
Le Moyen-Orient est à nouveau plongé dans une spirale de violence après le lâche assassinat du chef du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah, tué vendredi soir dans une frappe aérienne sioniste sur la banlieue sud de Beyrouth. Une nouvelle escalade qui fait craindre un embrasement de la région.
« Sayed Hassan Nasrallah a rejoint ses compagnons martyrs (…) dont il a conduit la marche pendant près de trente ans », a annoncé hier le Hezbollah dans un communiqué, confirmant la mort de celui qui dirigeait le mouvement depuis 1992. L’armée d’occupation sioniste a revendiqué cette frappe, affirmant avoir visé le « quartier général » du Hezbollah. Cette élimination survient dans un contexte déjà explosif, alors que le Liban subit depuis plusieurs jours des bombardements intensifs de l’aviation sioniste. Depuis lundi, ces frappes ont fait plus de 700 morts, en majorité des civils, selon le ministère libanais de la Santé. En un an, le bilan s’élève à plus de 1500 victimes.
La mort de Hassan Nasrallah, figure emblématique de la « résistance » contre l’entité sioniste, risque d’embraser davantage la situation. Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a d’ores et déjà promis que « le sang du martyr ne restera pas impuni ». Dans un communiqué lu à la télévision d’État iranienne, il a déclaré que la mort du leader du Hezbollah serait vengée et que d’autres militants poursuivraient le combat contre l’entité sioniste.
« (Nasrallah) n’était pas un individu. C’était un chemin et une école de pensée, et le chemin sera poursuivi », a-t-il ajouté, annonçant cinq jours de deuil national en Iran. Le guide suprême iranien aurait été transféré dans un lieu sécurisé à l’intérieur du pays, selon des sources citées par Reuters. L’Iran serait en « contact permanent avec le Hezbollah libanais et d’autres groupes alliés régionaux pour déterminer la prochaine étape ». Au sein du Hezbollah, la question de la succession de Hassan Nasrallah se pose désormais. Tous les regards se tournent vers Hachem Safieddine, largement considéré comme l’héritier désigné. Cousin de Nasrallah, il occupe actuellement le poste de chef du conseil exécutif du mouvement, supervisant ses affaires politiques. Il siège également au Conseil du Djihad, qui pilote les opérations militaires du Hezbollah. Safieddine s’était déjà illustré en juin dernier en menaçant d’une « grande escalade » après la mort d’un autre commandant du Hezbollah.
De son côté, le mouvement de résistance palestinien Hamas a assuré que cet assassinat ne ferait que « renforcer la lutte contre l’entité sioniste ». Le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, Josep Borrell, a mis en garde contre « une longue guerre » à venir. « Nous nous dirigeons vers une longue guerre », a-t-il déclaré à des journalistes après un Conseil de sécurité de l’ONU consacré à la situation. « Nous mettons toute la pression diplomatique pour un cessez-le-feu. Mais personne ne semble capable d’arrêter Netanyahu », a-t-il déploré.
Au-delà des implications géopolitiques, c’est tout le Liban qui subit une nouvelle guerre d’extermination menée par l’entité sioniste. Les bombardements israéliens ont causé des destructions majeures, notamment dans la banlieue sud de Beyrouth. Des colonnes de fumée s’élevaient encore hier matin au-dessus de la capitale libanaise. Face à l’intensité des frappes, le ministère libanais de la Santé a ordonné l’évacuation des hôpitaux de la banlieue sud vers d’autres établissements « non touchés par l’agression ». Les autres hôpitaux sont appelés à « cesser de recevoir des cas non urgents jusqu’à la fin de la semaine prochaine » pour faire face à l’afflux de blessés. L’UNICEF s’alarme particulièrement du sort des enfants. Selon l’agence onusienne, l’intensité des frappes actuelles a déjà coûté la vie à plus d’enfants par jour que lors de la guerre de 2006. « 50 enfants ont été tués en l’espace de deux jours, lundi et mardi de cette semaine », rapporte l’UNICEF, citant le ministère libanais de la Santé. Les bombardements ont également provoqué un exode massif de la population. Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), plus de 50 000 personnes ont fui vers la Syrie voisine pour échapper aux frappes. À l’intérieur du Liban, ce sont plus de 200 000 personnes qui ont été déplacées, dont 118 000 depuis l’intensification des bombardements lundi. « La situation au Liban, qui est déjà au bord du gouffre, est passée de la crise à la catastrophe », s’alarme Edouard Beigbeder, représentant de l’UNICEF au Liban. « Les souffrances des enfants doivent cesser. La seule façon d’y parvenir est de parvenir immédiatement à une désescalade. » Outre les pertes humaines, les bombardements sionistes ont également causé d’importants dégâts aux infrastructures civiles. L’UNICEF rapporte que des stations de pompage d’eau dans les gouvernorats de la Bekaa et du Sud ont été endommagées, privant 30 000 personnes d’accès à l’eau potable.
Face au risque d’embrasement généralisé, la communauté internationale tente d’apaiser la situation en vain. L’ONU s’est dite « inquiète » des raids sur Beyrouth et a appelé à « la cessation immédiate des hostilités ». Le porte-parole du secrétaire général, Stéphane Dujarric, a déclaré que « quiconque regarde des images de fumée s’élevant d’une zone densément peuplée devrait se sentir horrifié ». À l’assemblée générale des Nations unies, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a appelé à ce qu’un « cessez-le-feu général » soit trouvé sans délai au Proche-Orient. Il a réaffirmé qu’une solution à deux États demeurait la seule voie pour sortir des tensions qui secouent la région.
L’assassinat de Hassan Nasrallah marque indéniablement un tournant majeur dans le conflit. La menace d’une guerre régionale n’a jamais semblé aussi proche. La communauté internationale se trouve face à un défi de taille : mettre fin à l’impunité de l’entité sioniste et un point final à la folie meurtrière de Netanyahu au risque de voir la spirale de la violence entraîner tout le Moyen-Orient dans un conflit aux conséquences potentiellement dévastatrices.
Lyes Saïdi