Les syndicalistes sont « les premières victimes du colonialisme »

Le rôle majeur des travailleurs dans la lutte du peuple sahraoui a été souligné lors du 2e Forum syndical international de solidarité avec le peuple sahraoui, qui s’est tenu dans les camps de réfugiés sahraouis à Aousserd. Ce forum a permis de mettre en lumière les sacrifices consentis par les syndicalistes sahraouis dans leur combat pour la liberté et la reconnaissance du droit à l’autodétermination de leur peuple.

Amar Takdjout, secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a souligné dans ce sens que les syndicalistes sahraouis sont « les premières victimes du colonialisme » en militant sur le terrain pour la juste cause de leur peuple. Il a déploré que « le droit international ne soit pas appliqué pour rendre justice aux travailleurs sahraouis », victimes tout comme d’autres peuples persécutés, à l’instar des Palestiniens et des Libanais. De son côté, Arezki Mezhoud, secrétaire général de l’Organisation de l’unité syndicale africaine (OUSA), a appelé les militants syndicaux défendant les droits des peuples opprimés à poursuivre leur combat pour faire prévaloir le droit. Il a insisté sur la nécessité de rappeler aux jeunes générations les sacrifices et les luttes de leurs aînés, afin de parachever la décolonisation du continent africain. Bachir Sallama, secrétaire général de l’Union générale des travailleurs sahraouis (UGTSARIO), a déploré les « nombreuses tentatives de détourner les causes des peuples et leurs sacrifices, à savoir des millions de martyrs, à travers l’histoire de l’humanité ». Il a appelé les participants à ce forum à « un débat franc et clair afin que le mouvement syndical international plaide pour une position ferme en vue de stopper la spoliation des ressources du peuple sahraoui ». Ce forum a réuni des délégations étrangères représentant plus de 45 syndicats internationaux de 21 pays, avec plus de 150 délégués étrangers et 250 délégués sahraouis. Les travaux ont permis de présenter des communications sur l’expérience syndicale sahraouie, la situation des travailleurs sahraouis sous l’occupation marocaine et celle de la diaspora, ainsi que le rôle avant-gardiste de la femme sahraouie dans le combat de libération et d’édification.

R.N.