Vaccins pédiatriques: Les assurances d’Ali Aoun
Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a affiché hier à l’occasion de l’inauguration du nouveau laboratoire central de l’Agence Nationale des Produits Pharmaceutiques son optimisme quant à la capacité du secteur à couvrir 85% des besoins du marché national d’ici la fin de l’année. Lors de son discours, Ali Aoun a souligné que l’objectif est d’atteindre 85% de couverture d’ici la fin de l’année 2024, y compris pour les médicaments destinés aux traitements contre le cancer. Cette ambition s’appuie notamment sur la montée en puissance de la production locale. Ali Aoun a ainsi indiqué que la consommation de médicaments avait progressé de 15% ces derniers mois, démontrant une demande soutenue sur le marché. Pour répondre à cette demande, le ministre a assuré que des « mesures avaient été prises pour améliorer la distribution » des médicaments sur l’ensemble du territoire. S’agissant des vaccins pédiatriques, Ali Aoun a affirmé qu’ils étaient disponibles sur le marché, hormis quelques retards de distribution ponctuels. Il a également révélé qu’un projet de production locale de ces vaccins, porté par le groupe public Saidal, devrait être opérationnel à partir de 2025.
Le nouveau laboratoire de l’ANPP, véritable symbole de progrès pour l’industrie pharmaceutique algérienne, devrait d’ailleurs jouer un rôle clé dans l’objectif affiché par le ministre. Outre le renforcement de la qualité et de la sécurité des médicaments, il permettra également d’accélérer leur mise sur le marché grâce à des analyses plus rapides. Au-delà de ces aspects techniques, le ministre a souligné que ce laboratoire serait également ouvert aux étudiants et chercheurs pour leur formation, dans le cadre d’un programme dédié. Cette initiative vise à développer les compétences nationales dans le domaine pharmaceutique, en phase avec les ambitions affichées en termes de couverture du marché. Si le ministre s’est montré confiant sur la capacité du secteur à répondre à la demande, il a également mis l’accent sur la nécessité de poursuivre les efforts pour aligner les laboratoires algériens sur les normes internationales. L’obtention de l’accréditation de l’OMS, gage de qualité et d’excellence, demeure ainsi un objectif prioritaire pour le gouvernement. Au-delà de la production locale, le ministre a également rappelé l’importance des relations de coopération entre l’Algérie et l’Allemagne dans le développement de l’industrie pharmaceutique nationale. Ce nouveau laboratoire, financé par la République Fédérale d’Allemagne, en est une nouvelle illustration concrète. Ce nouveau laboratoire, l’un des plus grands d’Afrique avec ses 1 200 m², est le fruit d’une collaboration entre l’Algérie et l’Allemagne dans le cadre de « l’Initiative pour accélérer la disponibilité des outils de lutte contre le COVID-19 » lancée par l’OMS. Financé par la Banque de développement allemande (KfW) et coordonné par le PNUD, ce projet vise à renforcer les capacités techniques de l’Algérie en matière de contrôle de la qualité des produits pharmaceutiques.
Salim Amokrane