Ghaza : Carnage à Nuseirat
L’escalade des violences et de l’agression génocidaire sioniste dans la bande de Ghaza ont pris une tournure dramatique, suscitant une vive condamnation de la communauté internationale. Les forces d’occupation israéliennes ont mené une série de frappes aériennes meurtrières sur plusieurs sites de la bande de Ghaza, faisant de nombreuses victimes civiles, dont de nombreux enfants. La situation s’est particulièrement détériorée hier dans le camp de réfugiés de Nousseirat, où des chars israéliens sont entrés pour ouvrir le feu, provoquant la panique et le déplacement de familles. Au moins sept personnes ont été tuées dans cette attaque, qui s’ajoute aux quatre autres victimes recensées dans la ville de Beit Lahiya, au nord de Ghaza, où les forces sionistes opèrent depuis début octobre. Au total, depuis dimanche soir, les frappes israéliennes ont fait 11 morts palestiniens, selon les bilans fournis par les médecins sur place. Parmi les victimes figurent des enfants et des civils, certains étant même des membres du personnel médical blessés par les tirs d’un drone israélien. Cette escalade brutale intervient dans un contexte de grave crise humanitaire et de risque élevé de famine dans la bande de Ghaza. Plus grave et selon l’ONU, les restes de munitions non explosées constituent une menace à long terme, entravant les efforts de reconstruction et de relèvement de la population. Takuto Kubo, représentant du Service de lutte anti-mines des Nations Unies (UNMAS), a ainsi souligné que l’UNMAS a mené 379 évaluations des risques d’explosion et accompagné 271 convois humanitaires à Gaza, où ses équipes ont détecté de nombreux restes d’obus et de roquettes non explosés. Cela représente, selon lui, « une menace pour la vie des habitants de Ghaza ». Malgré les efforts déployés, l’élimination de ces munitions reste actuellement impossible en raison des conditions de sécurité précaires. Face à cette situation dramatique, la communauté internationale a fermement condamné les violations israéliennes. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a ainsi dénoncé des frappes qui ont fait « de nombreuses victimes civiles », soulignant les risques de « nettoyage ethnique » et de « violation du droit international ». Il a appelé l’entité sioniste à assumer ses responsabilités en tant que puissanceoccupante et à permettre l’acheminement de l’aide humanitaire.
Salim Amokrane