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AAPI: 2,7 milliards USD d’investissements européens recensés

L’Algérie déploie une stratégie ambitieuse de diversification et d’ouverture économique, particulièrement vis-à-vis de ses partenaires à l’image de l’Union européenne. Cette dynamique a d’ailleurs été mise en lumière lors d’une rencontre organisée hier par l’Agence algérienne de promotion de l’investissement et la Délégation de l’Union européenne en Algérie, intitulée « Investissement et diversification économique : échanges sur les expériences de l’Europe centrale ».

 L’événement, qui a rassemblé des ambassadeurs de l’Union européenne, des représentants ministériels, des institutions nationales et des organisations patronales, a été l’occasion de dresser un état des lieux des investissements européens en Algérie. Le directeur général de l’Agence, Omar Rekkache, a dressé un bilan des projets d’IDE européens recensés par ses services. Il a ainsi souligné que « parmi les 203 projets d’investissement étrangers officiellement enregistrés au guichet unique des grands projets et investissements étrangers depuis la création de l’agence en novembre 2022, 27 projets sont liés à des investisseurs des pays de l’Union européenne, dans divers secteurs tels que l’agriculture et l’économie circulaire, pour un montant total d’environ 360 milliards de dinars (2,5 milliards de dollars). Ces projets devraient générer environ 2 400 emplois. » Cette déclaration s’accompagne d’une analyse prospective prometteuse. Rekkache a affirmé que « ce chiffre est appelé à croître à l’avenir, compte tenu de l’intérêt croissant des investisseurs étrangers pour l’Algérie ». Il a souligné que cette dynamique démontre « un retour de confiance dans le climat des affaires en Algérie, grâce aux réformes initiées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui vise à créer un environnement d’investissement transparent, attractif et basé sur la confiance et des partenariats efficaces ». Les réformes législatives constituent un axe majeur de cette transformation. Une nouvelle loi sur l’investissement garantit désormais « la sécurité juridique, offre toutes les garanties nécessaires aux investisseurs, protège leurs investissements, simplifie les procédures, et propose des incitations ciblées alignées sur des objectifs clairs ». l a également mis en avant les efforts pour renforcer la gouvernance économique via la digitalisation, l’amélioration des mécanismes de supervision, et la transition vers une économie fondée sur la connaissance. Cela s’accompagne du développement des infrastructures, notamment des zones industrielles et des installations logistiques, pour mieux accueillir les projets d’investissement. M. Rekkache a affiché l’engagement de l’agence à promouvoir des partenariats stratégiques favorisant le développement durable. Il a également souligné l’importance d’échanger avec les pays d’Europe centrale, comme la République tchèque, la Hongrie, et la Pologne, dont les expériences réussies en matière de transformation économique peuvent inspirer l’Algérie.

Du côté européen, Diego Mellado, ambassadeur de l’Union européenne en Algérie, a salué « le partenariat solide entre l’Algérie et l’Europe ». Il a rappelé que « l’Europe est le premier client du gaz algérien et le principal investisseur en Algérie ». Il a souligné que les investissements conjoints doivent être en phase avec « la transition énergétique actuellement engagée par les pays de l’Union européenne ». Mellado a insisté sur « l’importance de renforcer la confiance, la transparence et la crédibilité pour garantir la réussite des projets à venir et assurer une collaboration mutuellement bénéfique ». La rencontre s’inscrivait dans un projet de coopération lancé par la Délégation de l’Union européenne en partenariat avec le ministère algérien des Affaires étrangères, dont l’objectif explicite est de promouvoir les investissements européens directs en Algérie. Les experts présents ont exploré des mécanismes de renforcement de la coopération économique, en portant une attention particulière aux expériences de transformation économique des pays d’Europe centrale comme la République tchèque, la Hongrie et la Pologne. Cette stratégie s’accompagne d’efforts structurels significatifs : développement des infrastructures, digitalisation de la gouvernance économique, transition vers une économie fondée sur la connaissance, et promotion de partenariats stratégiques favorisant le développement durable.

Sabrina Aziouez

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