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Ghaza: L’ONU dénonce l’évacuation forcée des hôpitaux

La bande de Ghaza continue de subir une agression génocidaire dévastatrice qui ne montre aucun signe d’apaisement, alors que le bilan humain ne cesse de s’alourdir, atteignant désormais 45.361 martyrs et 107.803 blessés selon les dernières données communiquées ce mercredi 25 décembre 2024 par les autorités palestiniennes de la santé. Ces chiffres témoignent de l’ampleur de la catastrophe humanitaire qui frappe l’enclave palestinienne depuis plus d’un an, avec une intensification particulière des bombardements ces derniers jours qui ont fait au moins 23 nouvelles victimes et 39 blessés au cours des dernières 24 heures. La situation dans le nord de Ghaza s’avère particulièrement critique, comme le souligne le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) dans une déclaration rendue publique ce mercredi. L’organisme onusien dénonce notamment les attaques dévastatrices contre les derniers établissements de santé encore fonctionnels dans cette zone, citant spécifiquement les cas des hôpitaux Al-Qods et Kamal Adwan. Ces agressions ont contraint à l’évacuation forcée du personnel médical et des patients, aggravant encore davantage la situation sanitaire dans une région sous siège depuis 79 jours consécutifs. Le ministère palestinien de la Santé confirme cette intensification des attaques contre les infrastructures médicales, rapportant que trois grands hôpitaux de la région – l’hôpital indonésien, l’hôpital Kamal Adwan et l’hôpital al-Awda – ont été directement ciblés ces dernières heures.

Les dernières heures ont été particulièrement meurtrières à travers l’ensemble du territoire. Dans la région de Ma’an, à l’est du gouvernorat de Khan Younes, au sud de la bande de Ghaza, dix Palestiniens sont tombés en martyrs suite au bombardement d’une maison par l’aviation de l’occupation sioniste. Simultanément, d’autres frappes ont visé un appartement résidentiel au sud du camp de réfugiés de Nusseirat et une habitation à Deir al-Balah, dans le centre de l’enclave, faisant trois martyrs supplémentaires.

La Protection civile palestinienne paie également un lourd tribut dans cette agression. L’organisation a annoncé la perte de deux nouveaux membres suite à un raid sur le quartier d’al-Dorj dans le centre de la ville de Ghaza, portant à 96 le nombre total de ses agents tombés en martyrs depuis le début de l’offensive. Le conducteur pompier Nabil Abderraouf Bahloul et le sapeur-pompier Nejib Neji Soker ont succombé à leurs blessures alors qu’ils accomplissaient leur devoir. La Protection civile dénonce un ciblage délibéré de ses équipes et de ses infrastructures, visant à entraver les opérations de sauvetage et à maximiser le nombre de victimes civiles, le tout dans un contexte d’impunité internationale et de soutien occidental à l’entité sioniste. Les journalistes ne sont pas épargnés par cette violence systématique. Le Centre palestinien de protection des journalistes (PJPC) a publié ce mercredi un rapport accablant dénonçant des « crimes de guerre systématiques » contre les professionnels des médias, atteignant des niveaux sans précédent dans l’histoire moderne des conflits. Ces attaques, qui incluent le ciblage direct des journalistes et de leurs domiciles, s’inscrivent dans une stratégie délibérée visant à museler les médias palestiniens et à empêcher la documentation des crimes de guerre commis à Ghaza. Le PJPC souligne que ces actions violent de manière flagrante le droit international humanitaire et les Conventions de Genève, qui garantissent pourtant la protection des civils, y compris les professionnels des médias, durant les conflits armés.

Sur le plan diplomatique, des développements significatifs sont en cours. La Cour internationale de Justice (CIJ) a émis une ordonnance fixant au 28 février 2025 la date limite pour le dépôt des preuves concernant les obligations de l’entité sioniste relatives aux activités des agences onusiennes et des États tiers dans les territoires palestiniens occupés. Cette démarche fait suite à la résolution adoptée le 19 décembre par l’Assemblée générale des Nations Unies demandant un avis consultatif sur cette question cruciale. Pendant ce temps, les efforts de médiation se poursuivent sans percée significative. Le Hamas a révélé que l’entité sioniste fait obstacle à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu en introduisant de « nouvelles conditions » dans les discussions indirectes menées à Doha sous l’égide du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis. Ces négociations, qui portent sur des points essentiels tels que le retrait des troupes israéliennes de Ghaza, l’arrêt des hostilités, le retour des déplacés et un échange de prisonniers, se trouvent dans l’impasse face à ces nouvelles exigences sionistes. Cette situation dramatique s’inscrit dans la continuité d’une année d’agression génocidaire ininterrompue qui a causé des destructions massives d’infrastructures et provoqué une catastrophe humanitaire sans précédent. La communauté internationale, par son silence face à ces violations répétées du droit international, porte une lourde responsabilité dans la poursuite de ces crimes qui continuent d’endeuiller le peuple palestinien et de détruire systématiquement les infrastructures vitales de Ghaza.

Lyes Saïdi

Après la reconnaissance par l’entité sioniste du meurtre du chef du Hamas

L’Iran dénonce un « crime odieux »

L’Iran a dénoncé mardi un « crime odieux » après la reconnaissance lundi par l’entité sioniste du meurtre du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh fin juillet à Téhéran, qu’il a qualifiée d' »aveu éhonté ». « Avec cet aveu éhonté, le régime sioniste admet ouvertement pour la première fois sa responsabilité dans ce crime odieux », a déclaré l’ambassadeur iranien aux Nations unies Amir Saeid Iravani dans une lettre au secrétaire général de l’ONU publiée sur le réseau social X. Le ministre de la Défense de l’occupant sioniste Israël Katz a reconnu lundi que son pays avait tué le chef du mouvement de résistance palestinien.

En représailles à la mort de Haniyeh et à celle de Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah libanais tué par l’entité sioniste fin septembre à Beyrouth, l’Iran avait lancé le 1er octobre 200 missiles vers l’occupant israélien. L’ambassadeur iranien à l’ONU a souligné que la reconnaissance de l’élimination de Haniyeh montre que cette réponse militaire du 1er octobre était « légitime et légale » et que Téhéran a raison de considérer que « le régime terroriste d’Israël reste la plus sérieuse menace à la paix et à la sécurité régionales et internationales ». L’entité sioniste a également tué en octobre à Ghaza le successeur de Haniyeh, Yahya Sinouar.

R.N.

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