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Une année charnière pour les réformes politiques

L’année 2025 s’ouvre en Algérie sur des perspectives politiques majeures, marquées par le lancement prochain d’un dialogue politique national inclusif et des réformes politiques majeures devant notamment concerner la gestion des collectivités. Des réformes qui constituent de la feuille de route du Président Tebboune qu’il a d’ailleurs exposée dimancje dernier lors d’un discours devant les deux chambres du Parlement réunies au Palais des Nations.  Le dialogue national constitue l’un des chantiers prioritaires de cette année. Conformément aux engagements pris lors de sa prestation de serment le 17 septembre dernier, le président a annoncé le lancement prochain d’un dialogue politique qu’il souhaite « profond et inclusif et non purement discursif ». Cette initiative vise à renforcer les droits fondamentaux à travers les lois consacrées par la Constitution. Toutefois, le chef de l’État a posé des conditions claires pour ce dialogue, soulignant qu’il « nécessite du calme, sans tapage ni marchandage ». Il a également pointé du doigt le paradoxe de certains acteurs qui « demandent le changement, mais se considèrent exempts de tout effort pour y parvenir ». Cette démarche s’inscrit dans une volonté de renforcer la cohésion nationale et de créer les conditions d’un débat constructif sur les grandes questions qui concernent l’avenir du pays. Les partis politiques, les organisations de la société civile et les personnalités nationales sont appelés à participer à ce processus qui devrait déboucher sur des propositions concrètes pour l’amélioration du fonctionnement des institutions.

La réforme des collectivités locales figure également au premier plan des priorités présidentielles pour 2025. Le président Tebboune a annoncé une révision prochaine des lois sur les communes et les wilayas, présentée comme une étape cruciale dans la reconstruction de l’État de droit et l’établissement d’une démocratie véritable. Cette réforme est considérée comme le socle d’une transformation plus profonde, visant à redéfinir les prérogatives des collectivités locales et à leur accorder une plus grande autonomie dans la gestion des affaires publiques. Cette réforme, attendue depuis plusieurs années, vise à redéfinir les prérogatives des collectivités locales et à leur accorder une plus grande autonomie dans la gestion des affaires publiques. Le projet de révision prévoit notamment un renforcement des capacités financières des communes et des wilayas, ainsi qu’une clarification des relations entre les différents échelons de l’administration territoriale. L’objectif affiché est de permettre une meilleure prise en charge des besoins des citoyens et une gestion plus efficiente des ressources locales. La révision de la loi sur les partis politiques figure également parmi les priorités de l’année 2025. Cette réforme vise à adapter le cadre juridique régissant l’activité partisane aux exigences de la nouvelle Constitution et aux mutations que connaît la scène politique nationale. Les modifications envisagées concernent notamment les conditions de création et de fonctionnement des partis politiques, leur financement, ainsi que les modalités de leur participation à la vie politique.

La lutte contre la corruption demeure un axe central de l’action gouvernementale. Le président a réaffirmé sa détermination en déclarant : « Nous ne cesserons de lutter de toutes nos forces contre la corruption ». Cette volonté s’est déjà traduite par des changements significatifs dans le domaine de la justice, visant à rétablir la confiance des citoyens en l’État et à consacrer le principe de séparation entre argent et politique.

L’année 2025 apparaît ainsi comme une période charnière pour la concrétisation des engagements présidentiels en matière de réformes institutionnelles et politiques. Ces transformations s’inscrivent dans une vision plus large de modernisation de l’État algérien et de renforcement de la démocratie participative. Elles répondent à une demande croissante de la société civile pour une plus grande implication dans la gestion des affaires publiques et une meilleure transparence dans la prise de décision. La réussite de ces chantiers dépendra de la capacité des différents acteurs à transcender leurs différences pour œuvrer dans l’intérêt supérieur du pays, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle dynamique politique caractérisée par une plus grande décentralisation du et une participation plus active des citoyens à la gestion des affaires publiques.

Hocine Fadheli

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