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Le Makhzen, « poignard empoisonné planté au cœur de l’Afrique »

Dans une intervention remarquée, le journaliste et militant marocain Badr Laidoudi dresse un réquisitoire sévère contre la politique africaine du Makhzen, qu’il accuse d’être un instrument de déstabilisation au service d’intérêts étrangers, notamment français, dans la région du Sahel. Au cœur de cette analyse se trouve la question du Sahara occidental, que Laidoudi présente comme un levier politique cyniquement instrumentalisé. Il souligne ainsi que le Makhzen utilise ce dossier non pas dans une perspective de résolution conforme au droit international, mais comme un outil pour diviser les pays africains et maintenir une influence déstabilisatrice dans la région sahélo-saharienne. Cette stratégie s’inscrirait dans une collaboration étroite avec la France, à un moment où celle-ci voit son influence décliner dans plusieurs pays africains. Le militant pointe notamment le timing révélateur de la récente visite du président français au Maroc, alors même que plusieurs États africains ont choisi d’expulser la présence française de leur territoire.

Pour Laidoudi, le Makhzen agit comme un « poignard empoisonné planté au cœur de l’Afrique », servant des intérêts qui vont à l’encontre des aspirations des peuples de la région. Il souligne l’absence de légitimité du Maroc dans sa prétention à imposer une solution au conflit sahraoui, affirmant que seul un référendum d’autodétermination permettra de résoudre durablement cette question. Le militant met en lumière une prise de conscience croissante en Afrique face à cette politique. Il cite de nombreuses voix africaines qui dénoncent les objectifs destructeurs du Maroc dans la région et réaffirment la légitimité de l’État sahraoui, membre à part entière de l’Union africaine.  Cette analyse de Laidoudi révèle les tensions profondes qui traversent actuellement le continent africain, entre des puissances extérieures cherchant à maintenir leur influence et une aspiration croissante à l’autodétermination. Le Sahel apparaît comme un terrain d’affrontement où le Maroc, ajoute le militant, joue un rôle particulièrement néfaste au service d’intérêts étrangers. La position de Laidoudi est d’autant plus significative qu’elle émane d’un militant marocain, choix qui confère une légitimité particulière à sa critique du Makhzen. Son analyse souligne que la politique africaine du Maroc, loin de servir les intérêts de la région, contribue à perpétuer des schémas de domination colonial en contradiction avec les aspirations des peuples africains à la souveraineté. Face à ces manœuvres, Laidoudi reste néanmoins optimiste quant à la capacité de l’Afrique à résister aux tentatives de déstabilisation. Il souligne l’impossibilité pour le duo franco-marocain de s’opposer durablement à la volonté d’émancipation du continent, suggérant que leur stratégie est vouée à l’échec face à la détermination des peuples africains.

Amar Malki

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