À la UneActualité

Prolongation du congé de maternité: Ce qu’il faut savoir

Le Conseil des ministres a approuvé un projet de loi majeur relatif aux assurances sociales, marquant une avancée significative dans la protection des droits des femmes travailleuses, particulièrement celles confrontées à la naissance d’un enfant en situation de handicap ou atteint d’une maladie grave.

Cette décision historique, saluée hier par la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la Femme, Soraya Mouloudji, s’inscrit dans une politique plus large de renforcement des droits sociaux et de soutien au front social en Algérie. Soraya Mouloudji  a expliqué lors d’une audition devant la Commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la solidarité nationale au Conseil de la Nation, pour étudier un projet de loi relatif à la protection et à la promotion des personnes en situation de handicap que le nouveau dispositif prévoit une extension substantielle du congé de maternité, permettant aux femmes actives de bénéficier de 14 semaines supplémentaires consécutives au-delà de la période légale initiale, dans des conditions spécifiques liées à l’état de santé de leur enfant. Cette mesure s’applique particulièrement aux mères dont l’enfant est atteint d’un handicap mental ou physique, ou d’une maladie grave, nécessitant une interruption de leur activité professionnelle. Un aspect crucial de cette nouvelle disposition réside dans le maintien intégral de la rémunération, les bénéficiaires devant percevoir des indemnités journalières équivalentes à 100% de leur salaire journalier. La ministre a souligné que ce dispositif pourrait être prolongé une seconde fois, sans interruption, jusqu’à 24 semaines supplémentaires si les complications liées au handicap ou à la maladie de l’enfant persistent ou s’aggravent, nécessitant un accompagnement maternel constant. Cette flexibilité témoigne d’une prise en compte approfondie des réalités auxquelles sont confrontées les familles concernées. Selon les propos de la ministre, « cette décision permet une intervention précoce face au handicap chez les enfants, assurant les soins nécessaires et un accompagnement adapté pour le traitement de la maladie ou du handicap. Elle renforce également la position sociale et valorise le rôle éminent de la femme algérienne au sein de la famille et de la société. »

Des droits inscrits dans la Constitution

Cette nouvelle mesure s’inscrit dans un contexte plus large de renforcement des droits des femmes en Algérie, comme l’a rappelé la ministre en évoquant les avancées inscrites dans la Constitution de 2020, notamment en matière d’autonomisation politique et économique. Elle a particulièrement mis en avant les dispositifs existants concernant la représentation des femmes dans les assemblées élues et leur accès aux postes de responsabilité dans les institutions et administrations. La ministre a également détaillé les nombreux avantages dont bénéficient déjà les femmes actives en Algérie, notamment la possibilité d’une retraite anticipée à 55 ans au lieu de 60 ans, avec des réductions supplémentaires pour celles ayant élevé des enfants pendant au moins 9 ans, à raison d’un an par enfant dans la limite de trois ans. Elle a insisté sur le fait que « contrairement à de nombreux pays développés, les femmes en Algérie bénéficient de l’égalité salariale avec les hommes et ont droit à une allocation chômage. » Cette spécificité place selon elle l’Algérie « au même rang que les nations de premier plan, souvent dépourvues de telles dispositions protectrices. » Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a lui-même salué lors du Conseil des ministres « le haut niveau atteint par l’Algérie en matière de droits des femmes », soulignant que ce projet de loi constitue « une illustration de ce devoir national qui ne fait aucune distinction entre les Algériennes et les Algériens, conformément aux principes de la Déclaration du 1er Novembre et par égard à la participation des femmes à la Révolution de libération. » Cette avancée législative confirme ainsi l’engagement continu de l’État algérien en faveur de la protection sociale et de l’égalité des droits, tout en apportant une réponse concrète aux besoins spécifiques des familles confrontées au handicap ou à la maladie grave d’un enfant. Elle consolide également la position de l’Algérie parmi les nations accordant une attention particulière à la protection des droits sociaux des femmes travailleuses, tout en reconnaissant leur rôle fondamental dans la société.

Lyna Larbi

admin

admin

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *