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Palestine : L’ONU avertit contre l’extension du génocide sioniste vers la Cisjordanie

La rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des droits de l’Homme en Palestine occupée, Francesca Albanese, a lancé hier un avertissement solennel concernant l’extension des techniques génocidaires de l’entité sioniste de Ghaza vers la Cisjordanie occupée. « La campagne génocidaire s’est déplacée vers la Cisjordanie pendant le cessez-le-feu à Ghaza et au milieu du silence de la communauté internationale », a-t-elle dénoncé, soulignant que ces actions « criminelles » visent désormais « l’ensemble du territoire palestinien occupé ». Le bilan humain de cette politique génocidaire ne cesse de s’alourdir. Selon les derniers chiffres communiqués par le chef du Bureau des médias à Ghaza, Salama Maarouf, pas moins de 61.709 Palestiniens sont tombés en martyrs depuis le début de l’agression, dont 47.487 ont été accueillis dans les hôpitaux, tandis que 14.222 autres demeurent ensevelis sous les décombres. Parmi ces victimes figurent 17.881 enfants, dont 214 bébés nés et tués pendant le génocide, ainsi que 1.155 cadres médicaux, 205 journalistes et 194 éléments de la Défense civile. La situation à Jénine illustre parfaitement cette extension de la violence. Les forces d’occupation y poursuivent leur assaut pour le treizième jour consécutif, multipliant les frappes aériennes, les raids et les démolitions. Le bilan est particulièrement lourd dans cette région, avec 24 martyrs depuis le début de l’offensive. La municipalité rapporte que près de 15.000 personnes ont été déplacées du camp de réfugiés et du quartier d’Al-Hadaf, tandis qu’une centaine de maisons ont été entièrement détruites, créant une véritable catastrophe humanitaire. Les colons sionistes participent activement à cette politique de terreur, comme en témoigne l’incendie criminel d’une mosquée à al-Malihat, au nord-ouest d’Aréha. Ces actes s’inscrivent dans une stratégie délibérée visant à déplacer les Palestiniens et à spolier leurs biens, une politique qui s’est considérablement intensifiée depuis octobre 2023, comme l’a souligné le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA). La situation humanitaire à Ghaza demeure catastrophique, comme le souligne le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Basal, qui décrit une situation « tragique » où des dizaines de milliers de citoyens se retrouvent sans abri ni moyens de subsistance. Le déplacement forcé a touché plus de 2 millions de Palestiniens, certains ayant dû changer de lieu de refuge jusqu’à 25 fois dans des conditions inhumaines. Pendant ce temps, les efforts diplomatiques se poursuivent timidement. Le Qatar, par la voix de son Premier ministre Mohammed ben Abderrahmane Al Thani, appelle à l’ouverture immédiate de négociations sur la deuxième phase de l’accord de cessez-le-feu à Ghaza, alors que la première phase, entrée en vigueur le 19 janvier, n’a apporté qu’un répit très limité à la population palestinienne. Face à cette situation dramatique, Francesca Albanese lance un appel urgent à l’action : « L’intention génocidaire est évidente dans la manière dont l’occupation cible l’ensemble des Palestiniens. Il est grand temps d’intervenir pour y mettre un terme. » Un appel qui résonne d’autant plus fort que la communauté internationale peine à apporter une réponse à la hauteur de la gravité de la situation.

Lyes Saïdi

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