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Il a été reçu hier par le président de la République: L’Imam d’Al-Aqsa salue le rôle la diplomatie algérienne

L’histoire retiendra la journée du 3 février 2025 comme un moment symbolique des relations algéro-palestiniennes, marquée par une audience exceptionnelle entre le président Abdelmadjid Tebboune et Cheikh Ekrima Saïd-Abdallah Sabri, l’Imam de la mosquée Al-Aqsa. Dans une déclaration empreinte de reconnaissance, le religieux a souligné la profondeur des liens entre les deux nations et la constance de l’engagement algérien pour la cause palestinienne. « C’est ma première rencontre avec Son Excellence le Président Abdelmadjid Tebboune, et ce fut une rencontre fraternelle et sincère, à l’image de la sincérité de l’Algérie envers la Palestine », a déclaré Cheikh Ekrima Saïd-Abdallah Sabri, traduisant ainsi la gratitude du peuple palestinien envers le soutien algérien. Moment hautement symbolique, cette audience s’est déroulée en présence de hauts responsables algériens, dont le directeur de Cabinet à la Présidence de la République, Boualem Boualem, et le recteur de Djamaâ El-Djazaïr. L’Imam a remis au président Tebboune un cadeau hautement symbolique : un fragment de pierre du « Dôme du Rocher », geste de reconnaissance pour les positions immuables de l’Algérie en faveur de la cause palestinienne. « Il m’a alors fait part de la position du peuple palestinien qui aime l’Algérie autant que celle-ci aime la Palestine », a-t-il souligné, rapportant que le président s’est dit prêt à répondre aux demandes concernant Al-Qods et la mosquée Al-Aqsa. Cheikh Sabri a exprimé sa gratitude pour l’action diplomatique algérienne : « L’Algérie a porté la voix de la Palestine à l’échelle mondiale dans la tribune onusienne ». Sa bénédiction fut sans équivoque : « Que Dieu bénisse l’Algérie et son Président, qu’Il lui accorde longue vie, ainsi que la paix, la sécurité et la sérénité à ce pays ».

Notons que la situation sur le terrain palestinien demeure dramatique. Selon les derniers rapports officiels, la violence continue de frapper les territoires palestiniens.

Près de 62.000 morts à Ghaza, massacre à Jenine

Le ministère palestinien de la Santé a révélé que 70 citoyens palestiniens sont tombés en martyrs depuis le début de l’année 2025, dont 10 enfants, une femme et deux personnes âgées. La répartition géographique des pertes humaines illustre la diffusion de la violence : 38 martyrs à Jénine, 15 à Tubas, 6 à Naplouse, 5 à Tulkarem, 3 à el-Khalil, 2 à Beit-Lehm et 1 à El-Qods occupée.

Les organisations internationales dressent un tableau particulièrement sombre de la situation. La Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la violence contre les femmes et les filles, Reem Al-Salem, a déclaré que la situation à Ghaza a atteint des dimensions sans précédent dans l’histoire moderne. Ses propos sont accablants : les attaques contre les femmes palestiniennes s’apparenteraient à une stratégie de génocide systématique.

 Les chiffres avancés par Hamas sont tout aussi alarmants. L’organisation palestinienne rapporte que 61.709 personnes sont tombées en martyrs à Ghaza, avec 47.487 martyrs confirmés dans les hôpitaux et 14.222 personnes encore portées disparues sous les décombres. Les blessés atteindraient 111.588 personnes. Plus de 2 millions de Palestiniens ont été déplacés, avec 450.000 logements endommagés, dont 170.000 complètement détruits. Le président palestinien Mahmoud Abbas a lui-même dénoncé les destructions massives de quartiers entiers en Cisjordanie occupée, appelant le Conseil de sécurité des Nations unies à « agir » pour stopper l’agression continue. Dans ce contexte de violence généralisée, la solidarité arabe et internationale continue de s’exprimer. Le Secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a souligné que le déplacement des Palestiniens représente une menace existentielle pour la cause palestinienne, confirmant que l’objectif serait de rendre la bande de Ghaza inhabitable. L’Iran a également élevé la voix par la voix de son porte-parole diplomatique, Emsaïl Baghaï, qui a dénoncé un possible « nettoyage ethnique » et appelé la communauté internationale à garantir le droit à l’autodétermination des Palestiniens.

La diplomatie algérienne apparaît plus que jamais comme un soutien indéfectible à la cause palestinienne, dans un contexte international particulièrement tendu.

Lyes Saïdi

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