Économie

60 000 hectares seront consacrés à cette culture stratégique: L’Algérie mise sur le tournesol pour renforcer sa sécurité alimentaire

Dans un contexte mondial marqué par des tensions croissantes sur les marchés des matières premières agricoles et une volonté affirmée de réduire sa dépendance aux importations, l’Algérie intensifie ses efforts pour développer la culture du tournesol. Une ambition qui se traduit par un programme ambitieux pour la saison agricole 2024-2025, comme l’a annoncé mardi à M’sila Hanane Labiod, directrice de la régulation et de la valorisation des productions agricoles au ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche. Le plan prévoit de consacrer une superficie de 60 000 hectares à la culture de cette plante oléagineuse à travers le territoire national, marquant une progression spectaculaire par rapport à la saison précédente. Cette expansion significative témoigne de l’ambition des autorités algériennes, la superficie dédiée à cette culture ayant été multipliée par trente comparée aux 2 000 hectares cultivés lors de la saison 2023-2024. Pour assurer la réussite de ce programme d’envergure qui concernera 54 wilayas du pays, le ministère de l’Agriculture a mis en place un dispositif complet d’accompagnement. Selon Mme Labiod, l’État «a mis en place tous les mécanismes nécessaires pour motiver et encourager les agriculteurs à s’engager dans cette filière importante pour l’économie nationale», une initiative qui, toujours selon elle, «contribuera à réduire la facture des importations et à assurer la sécurité alimentaire». Les premiers résultats semblent prometteurs. La directrice centrale souligne que les expériences déjà lancées dans certaines wilayas ont démontré que la culture de cette plante oléagineuse «a un excellent rendement». Cette affirmation s’appuie notamment sur des essais concrets, comme celui initié dans la wilaya de M’sila, où une superficie de 150 hectares a été allouée à la culture du tournesol. La responsable a notamment fait cette déclaration en marge du lancement du premier essai de culture dans une exploitation agricole privée de la commune d’Ain Khadra, dans la wilaya du Hodna. L’optimisme des autorités repose sur une évaluation réaliste des atouts du pays. Comme le souligne Mme Labiod, l’Algérie dispose des «potentialités humaines et naturelles» nécessaires pour mener à bien ce programme stratégique. Le ministère s’est d’ailleurs engagé à fournir un accompagnement technique complet aux agriculteurs qui se lanceront dans cette production, avec un accent particulier mis sur la sensibilisation et la formation.

Amar Malki

admin

admin

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *