Régions

Lancement prochain d’études du plan national de l’eau dans 9 wilayas

Face aux défis croissants liés à la raréfaction des ressources hydriques, l’Algérie intensifie ses efforts pour une gestion rationnelle et durable de l’eau.

Dans cette optique stratégique nationale, l’Agence de bassin hydrographique Oranie Chott Chergui s’apprête à lancer des études dans le cadre du plan national de l’eau. Cette initiative, qui concernera neuf wilayas de l’Ouest algérien, représente un maillon essentiel dans la politique hydraulique du pays, particulièrement pour cette région confrontée à un stress hydrique chronique. Le directeur de l’Agence, Tabach Mohamed, a détaillé les contours de ce projet d’envergure qui s’inscrit dans une vision prospective de la gestion des ressources en eau. « L’Agence de bassin hydrographique Oranie Chott Chergui supervise neuf wilayas de l’Ouest du pays, à savoir Oran, Ain Témouchent, Tlemcen, Mostaganem, Sidi Bel-Abbès, Mascara, Saïda, El Bayadh et Naâma, » a-t-il précisé, ajoutant qu’il s’agira « d’études relatives aux ressources en eau et à leur gestion. » Cette région occidentale de l’Algérie, caractérisée par un climat semi-aride pour sa frange côtière et aride pour ses zones intérieures, fait face à des problématiques complexes d’approvisionnement en eau. Les précipitations irrégulières et l’augmentation des besoins tant urbains qu’agricoles exigent une planification rigoureuse et scientifique des ressources disponibles. L’ambition affichée par ces études est de constituer une base de données exhaustive et actualisée. Comme l’a souligné le directeur de l’Agence, « ce plan permettra d’établir un inventaire exhaustif des ressources en eau dans chaque région, incluant les eaux souterraines, les eaux superficielles et même les eaux épurées ». Cette démarche traduit la volonté des pouvoirs publics de diversifier les sources d’approvisionnement en eau pour répondre aux multiples usages, qu’ils soient domestiques, agricoles ou industriels. La dimension novatrice de ce plan réside également dans l’intégration significative des eaux non conventionnelles. À cet égard, Tabach Mohamed a insisté sur le fait que « l’État accorde une grande importance à l’épuration des eaux usées, leur valorisation et leur utilisation dans l’agriculture et l’industrie. » Cette orientation marque un tournant dans la conception même de la ressource hydrique, désormais envisagée dans une logique d’économie circulaire où chaque goutte doit être optimisée. Pour les citoyens et les opérateurs économiques de ces neuf wilayas, ces études représentent un espoir tangible d’une meilleure sécurisation de l’approvisionnement en eau. La région, qui abrite d’importantes activités agricoles et un tissu industriel significatif, ne peut envisager son développement sans garanties hydriques solides. « Ce plan national de l’eau permettra de définir une vision à long terme pour la gestion des ressources en eau dans différentes régions du pays, jusqu’à l’horizon 2040, » a affirmé le directeur de l’Agence. Au-delà de son aspect technique, cette initiative s’insère dans le cadre plus large de la stratégie nationale de sécurité hydrique, véritable priorité face aux mutations climatiques qui affectent déjà le régime pluviométrique du pays. Elle traduit l’engagement des autorités à anticiper les défis futurs plutôt qu’à gérer les crises dans l’urgence.

R.R.

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