Le pillage des ressources naturelles du Sahara occidental est la cause directe de l’occupation marocaine
La volonté du Maroc de piller toutes les ressources naturelles du Sahara occidental explique son occupation prolongée de ce territoire considéré comme la dernière colonie en Afrique, affirme Alvin Botes, vice-ministre sud-africain chargé des relations internationales et de la coopération, et également membre du comité exécutif du Congrès national africain (ANC, au pouvoir). Dans une tribune publiée dans la presse, sous le titre « La malédiction des ressources et la lutte pour l’autodétermination au Sahara occidental », M. Botes s’est attardé sur la lutte du peuple sahraoui et sur les privations qu’il subit. « Nous ne devons pas oublier ceux qui sont toujours privés de leurs droits fondamentaux au Sahara occidental, ceux qui luttent encore pour arracher leur droit à l’autodétermination, des décennies après l’indépendance d’autres Etats en Afrique », a-t-il plaidé. Selon lui, le fait que le territoire sahraoui recèle des minerais et des richesses halieutiques importantes explique largement l’occupation du Sahara occidental par le Maroc. Il a noté, à titre d’exemple, que la mine de phosphate de Boucraâ (au Sahara occidental) tout particulièrement, est considérée par le Makhzen comme l’un des piliers de son économie. La possibilité de découvrir du pétrole et du gaz, en offshore au Sahara occidental, a également attisé les convoitises du Maroc, ajoute le responsable politique. En occupant le Sahara occidental, le Maroc « rêve » d’une vaste zone économique susceptible de générer des richesses à travers des contrats juteux et l’imposition de taxes, assure-t-il encore. L’auteur de la tribune attire l’attention sur le fait que la « malédiction » des ressources naturelles ouvrait aussi la voie aux violations et aux atteintes aux droits humains, rappelant les crimes commis par l’entité sioniste qui convoite plus que jamais le littoral de Ghaza en raison de la découverte récente de gisements de gaz au large de l’enclave palestinienne.
APS