Affaire de l’achat des signatures pour la présidentielle de 2024 : Le procès prévu pour le 7 avril prochain
Le juge d’instruction de la troisième chambre du pôle pénal économique et financier du Tribunal de Sidi M’hamed a transmis, lundi, le dossier de l’affaire de « l’achat de signatures d’élus, en échange de l’obtention d’un soutien pour se porter candidat aux dernières élections présidentielles », apprend-on de source judiciaire. Les trois prétendants à la candidatures aux présidentielles de 2024 accusés dans cette affaire vont officiellement comparaître le 7 avril prochain devant le tribunal de Sidi M’Hamed, a révélé la même source. Il s’agit, a précisé cette dernière, de Saida Neghza, Belkacem Sahli, Abdel Hakim Hammadi. Les trois mis en cause dans cette affaire qui implique 79 autres coaccusés, sont poursuivis pour obtention de parrainage des électeurs en contrepartie d’une compensation financière, a précisé notre source. Celle-ci a souligné que le procès, qui sera public, va dévoiler les détails de la « corruption politique » et la « perversion de la méthode d’obtention des parrainages électoraux, à travers l’achat de voix pour soutenir un candidat en échange de sommes d’argent allant de 2 000 à 5 000 DA pour signer le formulaire de candidature », selon ce que les enquêtes judiciaires sur cette affaire ont révélé, nous dit-on. Les mis en cause dans ce dossier seront poursuivis devant le tribunal du pôle pénal économique et financier pour les délits d’abus de pouvoir, octroi d’indu avantage, l’octroi ou la promesse d’octroie de dons en espèces en vue d’obtenir ou de tenter d’obtenir des voix électorales, abus de fonction, la réception de dons en espèces ou de promesses en échange de voix électorales, et l’escroquerie. Rappelons que le juge d’instruction de la troisième chambre près le pôle économique et financier de Sidi M’hamed a entendu, le 24 et 25 février écoulé, tous les mis en causes dans cette affaire, après avoir convoqué six nouveaux prévenus de la wilaya d’Oran. Le même magistrat instructeur a également placé sous contrôle judiciaire un troisième fils de l’ancienne présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes, tandis qu’un second fils se trouve en détention provisoire. Un autre fils quant à lui, reste en fuite et un mandat d’arrêt international a été émis à son encontre lui, rappelle-t-on encore. Le juge d’instruction a, rappelons-le aussi, ordonné le 5 août 2024, la mise en détention provisoire pour 68 accusés, et le placement sous contrôle judiciaire pour trois autres coaccusés, soupçonnés d’être impliqués dans cette affaire de corruption qui a entaché le processus de collecte de signatures des prétendants à la candidature à l’élection présidentielle du 7 septembre dernier. Au total, 82 personnes sont confrontées à cinq lourdes accusations… et le procès public révélera les détails. Rappelons que le juge d’instruction chargé du dossier a placé sous contrôle judiciaire de Saida Neghza, Belkacem Sahli et Abdel Hakim Hammadi, pour des faits de corruption liés à la collecte des signatures pour l’élection présidentielle. La mesure a fait objet d’un appel introduit par le procureur de la république devant la chambre d’accusation de la cour d’Alger. Le procureur de la république a, dans son appel, demandé la mise en détention provisoire des trois accusés, conformément à la demande initiale présentée au début de l’enquête. Toutefois, l’appel a été débouté par la décision de la chambre d’accusation qui a maintenu la décision du juge d’instruction de la troisième chambre du pôle pénal économique et financier de Sidi M’Hamed. A suivre
Sofia Chahine