Le Conseil de sécurité tient une réunion sur le Sahara occidental : Le droit à l’autodétermination comme seule solution
Le Conseil de sécurité des Nations unies tiendra ce lundi une réunion à huis clos consacrée à l’examen des développements au Sahara occidental et aux perspectives du processus de paix onusien dans ce territoire, dernière colonie en Afrique. Cette session revêt une importance particulière alors que le conflit perdure dans cette région occupée par le Maroc depuis 1975. Lors de cette réunion, prévue conformément à la résolution 2756 adoptée le 31 octobre 2024 qui a prorogé le mandat de la MINURSO pour une année supplémentaire, deux responsables onusiens de premier plan présenteront leurs rapports sur la situation. Staffan de Mistura, Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, exposera son analyse sur « La situation et les perspectives du processus de paix », tandis qu’Alexander Ivanko, Représentant spécial du Secrétaire général pour le Sahara occidental et chef de la MINURSO (Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental), détaillera « Le développement de la situation dans la zone couverte par le mandat de la mission de l’ONU ». En préparation de cette session, Staffan de Mistura a effectué la semaine dernière une visite dans les Camps de réfugiés sahraouis. Cette mission diplomatique visait à prendre le pouls du terrain et à évaluer les perspectives du processus de paix parrainé par les Nations unies. Durant ce séjour de deux jours, l’émissaire onusien a rencontré plusieurs dirigeants sahraouis, notamment le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali. Il s’est également entretenu avec des représentants du peuple sahraoui et différentes composantes de la société civile sahraouie, qui ont unanimement réaffirmé leur attachement indéfectible au droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance. Mohamed Sidi Omar, représentant du Front Polisario auprès de l’ONU et coordinateur avec la MINURSO, a précisé que cette visite s’inscrivait dans le cadre d’une tournée régionale ayant permis à De Mistura de rencontrer les deux parties au conflit – le Front Polisario et l’État d’occupation marocain. Le diplomate italo-suédois a ensuite poursuivi sa tournée en se rendant en Mauritanie, puis en Algérie où il a été reçu par Ahmed Attaf, ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines. Lors de cet entretien, M. Attaf a clairement exprimé « le soutien absolu de l’Algérie aux efforts du Secrétaire général de l’ONU, M. Antonio Guterres et de son Envoyé personnel, M. Staffan de Mistura, visant à relancer le processus de règlement politique du conflit au Sahara occidental sur la base de la charte des Nations unies et des principes de la légalité internationale relatifs à la décolonisation ». Le chef de la diplomatie algérienne a également souligné « la conviction profonde qui anime l’Algérie, à savoir que la seule et unique voie pour parachever le processus de décolonisation au Sahara occidental, est la reprise des négociations directes entre les parties au conflit, le Royaume du Maroc et le Front Polisario, sans conditions préalables et de bonne foi, afin de parvenir à une solution politique garantissant au peuple sahraoui l’exercice de son droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination, conformément à l’ensemble des résolutions onusiennes y afférentes, notamment celles du Conseil de sécurité ou de l’Assemblée générale ».
Lyes Saïdi