Culture

Première édition des journées « Cirta court métrage »: 12 court-métrages en compétition

Dans une ambiance festive imprégnée d’un souffle artistique vibrant, la première édition de la manifestation « Cirta court métrage » a ouvert ses portes samedi soir au théâtre régional Mohamed Tahar Fergani de Constantine.

Cet événement culturel d’envergure a rassemblé passionnés du septième art, représentants du secteur de la culture ainsi que plusieurs figures éminentes du monde cinématographique et artistique, incarnant une initiative ambitieuse destinée à raviver la flamme du cinéma dans la cité millénaire. Cette édition inaugurale a été officiellement lancée par Hadji Nabil, conseiller du ministère de la Culture et des Arts, qui a prononcé un discours au nom du ministre Zouheir Ballalou. Il a particulièrement souligné la dimension symbolique de cette manifestation qui coïncide avec le Mois du Patrimoine dans une ville au riche héritage culturel et historique. « Cette manifestation représente une tribune offerte à la créativité de la jeunesse algérienne et un rendez-vous apte à stimuler l’essor du cinéma national en valorisant ses talents émergents, » a déclaré M. Hadji, réaffirmant l’engagement du ministère à soutenir ce genre d’initiatives, conformément aux recommandations issues des assises nationales du cinéma. Loin d’une simple cérémonie protocolaire, cette soirée d’ouverture s’est révélée être « une véritable tentative de réhabilitation d’une tradition cinématographique quelque peu oubliée dans la ville, » a encore souligné le représentant ministériel. Constantine, anciennement considérée comme un foyer culturel rayonnant dans le domaine du septième art, retrouve ainsi progressivement sa place sur l’échiquier cinématographique national. De son côté, Hamza Kach, président de l’association « IBDAA » (créativité), organisatrice de l’événement, a précisé : « À travers ces journées, nous avons souhaité redonner au cinéma la place qu’il mérite à Constantine, une ville qui a toujours été un berceau pour les artistes et cinéastes. » Il a ajouté avec émotion : « Nous avons fourni des efforts considérables, malgré les défis, pour concrétiser cette initiative culturelle que nous espérons pérenne. » La manifestation « Cirta court métrage », qui se déroule du 12 au 15 avril, propose au public une sélection rigoureuse de 12 courts métrages, choisis parmi 45 œuvres candidates. Ces films seront projetés dans la prestigieuse salle du Théâtre régional Mohamed El-Tahar Fergani, offrant ainsi un écrin à la hauteur de l’ambition portée par les organisateurs. Cette première édition, organisée sous l’égide de l’association « IBDAA » pour la culture, les arts et la jeunesse, bénéficie de la supervision du ministère de la Culture et des Arts, ainsi que de l’appui des directions de la culture et de la jeunesse et des sports, sans oublier la contribution de l’Assemblée populaire communale (APC).

Les œuvres en compétition reflètent la diversité des talents de jeunes réalisateurs algériens tels qu’Ahmed Reqad, Mehdi Tessabest, Saoula Mohamed Islam, Chouaib Achouri, Mourad Bouamrane, Anter Daâouch et Imed Ajjati, pour n’en citer que quelques-uns. Les titres sélectionnés, à la fois variés et percutants, témoignent de la richesse des univers explorés : « Il était une fois », « La Saquia », « Mauvais virage », « Cerveau en feu », « Lettres d’angoisse », « Fleur », « Le Trou », « Le Gris », « Force de l’âme » et « Le Masque ». La présidence du jury a été confiée au professeur Fayçal Sahbi, universitaire reconnu pour son expertise dans le domaine cinématographique, qui sera épaulé par les réalisateurs Idriss Benchernine et Adel Mohcen. Ensemble, ils s’attachent à consacrer une nouvelle culture cinématographique et à encourager l’éclosion de jeunes talents dans l’univers du septième art. L’ambition du jury dépasse le simple cadre de la compétition pour s’inscrire dans une démarche de transmission et d’élévation des standards artistiques.

Le festival ne se limite pas aux projections mais propose également des ateliers de formation destinés aux jeunes passionnés. Ces sessions, encadrées par des professionnels et des enseignants du domaine cinématographique, visent à affiner les aptitudes naissantes, à doter les participants des outils d’expression visuelle nécessaires et à enrichir leur maîtrise du langage narratif cinématographique. Cette dimension pédagogique souligne la volonté des organisateurs d’inscrire l’événement dans une perspective durable de développement des compétences locales.

L’initiative s’inscrit dans un mouvement plus large de redynamisation culturelle que connaît la ville de Constantine ces dernières années. Après avoir été désignée capitale de la culture arabe en 2015, la ville poursuit sa métamorphose en s’affirmant comme un pôle culturel incontournable. « Cirta court métrage » apparaît ainsi comme un maillon supplémentaire dans cette chaîne de revalorisation patrimoniale et de création contemporaine, établissant des ponts entre l’héritage historique exceptionnel de la ville et son avenir culturel.

Mohand Seghir

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