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Activités paramédicales illégales: Les salons de beauté sous contrôle

Les autorités algériennes ont déclenché une vaste campagne de contrôle visant les pratiques médicales et paramédicales exercées sans qualification professionnelle. Cette opération nationale, lancée ce jeudi par le ministère du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, cible particulièrement les salons de coiffure et instituts de beauté proposant des soins médicaux sans accréditation, ainsi que la commercialisation de produits alimentaires importés illégalement. Ces actions s’inscrivent dans une démarche plus large de protection des consommateurs face à des pratiques potentiellement dangereuses pour la santé publique. « Cette opération d’inspection sur le terrain a abouti à des résultats significatifs, notamment la constatation de nombreuses infractions », a déclaré à l’APS M. Amine Amara, conseiller du ministre chargé de la communication. Cette initiative répond aux instructions du ministre Tayeb Zitouni qui souhaite intensifier la surveillance des activités commerciales pour garantir la sécurité des consommateurs. Les équipes mobilisées ont déjà identifié plusieurs établissements où des personnes non qualifiées pratiquaient des actes médicaux et paramédicaux. Les contrôles ont également permis de saisir « des quantités importantes » de denrées alimentaires importées clandestinement, souvent périmées ou d’origine inconnue, représentant un risque sanitaire majeur. Mustapha Zebdi, président de l’Association de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (APOCE), a salué cette démarche gouvernementale qui vise à « mettre un terme à ces pratiques nocives pour la santé des consommateurs ». Il a particulièrement insisté sur les dangers liés aux soins esthétiques réalisés par des non-professionnels, citant notamment « le laser, le botox, la mésothérapie », ainsi que la vente de lunettes, y compris solaires, qui « doivent être vendues exclusivement par des spécialistes ayant reçu une formation médicale en la matière ». Concernant les produits alimentaires importés frauduleusement, M. Zebdi a souligné l’absence d’informations sur leurs conditions de production et leur authenticité, précisant que « certains de ces aliments contiennent des composants nuisibles pour la santé, ou interdits par la charia, comme l’alcool, les viandes et les graisses porcines ». Le Conseil national de l’ordre des médecins dentistes (CNODM) a également exprimé son soutien aux mesures prises par le ministère, notamment concernant les activités non autorisées de montage dentaire. Pour cette organisation professionnelle, « la réorganisation de ces activités en coordination avec les secteurs concernés et la mise en place de règlements juridiques claires pour leur exercice, représentent une étape sérieuse et responsable vers la protection du consommateur et le renforcement de la confiance de l’État en les institutions de l’État ». Cette opération fait suite à une réunion de coordination présidée mardi dernier par le ministre Zitouni, qui avait alors appelé à élargir le contrôle aux activités médicales et paramédicales non professionnelles et à « réorganiser ces activités, en coordination avec les secteurs concernés ». Si les résultats complets de cette campagne nationale ne sont pas encore disponibles, les premières constatations confirment l’ampleur d’un phénomène qui inquiète depuis longtemps les autorités sanitaires et les associations de consommateurs.

Lyna Larbi

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