Coupe de la CAF: Le CSC croit en « l’impossible »
En quête d’un exploit historique, le Club Sportif Constantinois s’apprête à disputer ce dimanche une rencontre décisive contre la Renaissance Sportive de Berkane dans le cadre des demi-finales retour de la Coupe de la Confédération africaine.
Malgré une défaite écrasante de 4-0 au match aller sur le sol marocain, l’entraîneur Kheïreddine Madoui refuse de baisser les bras et croit fermement en la capacité de ses hommes à renverser la situation au stade Chahid-Hamlaoui de Constantine, où le coup d’envoi sera donné à 17h00 dans ce qui s’annonce comme une véritable mission commando pour les « Sanafirs ». « Nous n’avons rien à perdre dans cette rencontre que nous avons minutieusement préparée sous tous les angles. La folie du football nous fait croire que rien n’est impossible, et nous croyons fermement en notre capacité à renverser le score », a déclaré avec conviction le technicien constantinois lors de la conférence de presse d’avant-match, faisant preuve d’un optimisme remarquable malgré l’ampleur du défi qui attend son équipe.
Le CS Constantine, qui a réalisé un parcours impressionnant dans cette compétition, notamment en éliminant l’autre représentant algérien, l’USM Alger, en quarts de finale (1-1 à l’aller, 1-1 au retour, puis 4-3 aux tirs au but), se retrouve aujourd’hui dos au mur. La lourde défaite concédée au Maroc complique considérablement la tâche des Constantinois qui devront marquer au moins quatre buts sans en encaisser pour espérer arracher une prolongation. « Nous avons commis beaucoup d’erreurs lors du match aller, et à ce niveau-là, ça se paye cash. Nous allons tout faire pour effacer l’échec de la première manche et nous racheter devant nos supporters », a reconnu Madoui, conscient des lacunes affichées par son équipe lors du premier acte. Pour ce match retour capital, le CSC pourra compter sur le retour de son attaquant Tahar Fathallah, absent lors de la première confrontation en raison d’une blessure. Un renfort offensif qui pourrait s’avérer précieux dans la quête de buts des Algériens. « Nous avons insisté auprès des joueurs sur la nécessité de donner le maximum dans cette rencontre, particulièrement parce que nous sommes certains de bénéficier d’une atmosphère extraordinaire et d’un soutien massif de nos supporters », a souligné le coach, comptant sur le fameux public constantinois pour transformer le stade Hamlaoui en véritable chaudron et porter ses joueurs vers l’exploit. Si la tâche s’annonce titanesque, l’histoire du football regorge de « remontadas » spectaculaires qui incitent les Constantinois à y croire. « Nous avons analysé le match aller, nous avons surmonté cette défaite et nous sommes prêts psychologiquement », a affirmé Madoui, laissant entendre que son équipe a tiré les leçons de sa contre-performance et aborde cette seconde manche avec un état d’esprit revanchard.
Pour le club de l’Est, l’enjeu dépasse largement le cadre de cette demi-finale. Une qualification pour la finale représenterait un accomplissement sans précédent dans l’histoire du CSC, qui rejoindrait ainsi le cercle fermé des clubs algériens ayant atteint ce stade dans une compétition continentale. Après les exploits de la JS Kabylie, du MC Alger, de l’ES Sétif ou encore du CR Belouizdad dans diverses compétitions africaines, le CS Constantine rêve d’écrire à son tour son nom au panthéon du football africain. Face à eux se dresse cependant un adversaire redoutable. La Renaissance Sportive de Berkane, véritable spécialiste de cette compétition qu’elle a déjà remportée à deux reprises (en 2020 et 2022), se présente à Constantine avec un matelas confortable de quatre buts.
La rencontre sera dirigée par un trio arbitral international conduit par le Soudanais Mahmoud Ali Mahmoud Ismaïl, assisté par son compatriote Abdallah Mohamed Ibrahim et le Djiboutien Ahmed Liban. Le quatrième arbitre sera le Tunisien Melki Mehrez, tandis que la VAR (assistance vidéo à l’arbitrage) a été confiée au Ghanéen Daniel Laryea, secondé par le Libyen Ahmed Abdulrazag. Dans l’autre demi-finale, programmée à 14h00, les Sud-Africains de Stellenbosch tenteront eux aussi de renverser la vapeur à domicile face aux Tanzaniens du Simba SC, vainqueurs 1-0 lors de la première manche au stade Benjamin Mkapa de Dar Es-Salaam.
Les « Sanafirs » s’apprêtent à livrer l’un des matches les plus importants de leur histoire récente. Devant leur public légendaire, ils tenteront de réaliser l’impensable pour continuer à rêver d’un premier sacre continental. Le miracle est-il possible sur les hauteurs de Constantine ? Réponse ce dimanche soir, au terme de ce qui promet d’être 90 minutes d’intense émotion dans la ville des ponts suspendus.
Moncef Dahleb
