Tunisie : Le président Saïed dénonce les ingérences étrangères
Le président tunisien, Kaïs Saïed, a dénoncé vigoureusement les tentatives de certaines parties étrangères de s’immiscer dans les affaires internes de la Tunisie, les qualifiant de « totalement inacceptables ». Dans un communiqué repris mardi par l’agence de presse tunisienne TAP, la présidence tunisienne a indiqué que le chef de l’Etat a déclaré, au terme d’un entretien accordé lundi soir au ministre tunisien des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, que « les communiqués et déclarations émanant de parties étrangères sont totalement inacceptables, tant sur la forme que sur le fond, et constituent une ingérence flagrante dans les affaires internes de la Tunisie ». Et d’ajouter : « Si certains déplorent l’absence d’observateurs internationaux, la Tunisie pourrait, elle aussi, envoyer des observateurs auprès de ces parties qui se disent préoccupées, et leur réclamer de modifier leurs lois et procédures pénales ». Les déclarations du président tunisien viennent en réponse aux critiques de pays européens notamment la France et l’Allemagne à la suite de la condamnation de plusieurs personnes, dont notamment Bernard Henri-Levy (par contumace) pour complot contre l’État. La France, l’Allemagne ont avancé l’argument selon lequel les conditions d’un procès « équitable » n’auraient pas été respectées. Berlin a, même, regretté « l’exclusion des observateurs internationaux, notamment l’ambassade d’Allemagne à Tunis, de la dernière journée du procès ».
R.I.