Un colloque national organisé à l’occasion de la journée nationale de la mémoire: Les arts au service de la mémoire
Le ministre de la Culture et des Arts a affirmé que « la mémoire nationale représente un pilier fondamental de l’identité de la nation », soulignant que « la responsabilité de sa préservation ne se limite pas aux historiens seulement, mais inclut également les artistes, les écrivains et tous les créateurs ».
Le ministre de la Culture et des Arts, Zoheir Ballalou a présidé ce mardi l’ouverture d’un colloque intellectuel intitulé « La Mémoire nationale dans les arts culturels », au Palais de la Culture « Moufdi Zakaria », en présence d’éminentes personnalités politiques et intellectuelles, ainsi que d’universitaires, parmi lesquels Moundher Bouden, vice-président de l’Assemblée populaire nationale, Cherif Merbai, président de l’Académie algérienne de langue arabe Ammar Bendjedda, président de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel, ainsi que plusieurs figures culturelles et intellectuelles de renom. Le ministre était accompagné lors de son allocution par un groupe d’étudiants de l’Université d’Alger 2, dans une scène symbolisant la continuité entre les générations et l’interaction entre la conscience artistique nationale et la sensibilité académique. Dans son discours, le ministre a affirmé que « la mémoire nationale représente un pilier fondamental de l’identité de la nation », soulignant que « la responsabilité de sa préservation ne se limite pas aux historiens seulement, mais inclut également les artistes, les écrivains et tous les créateurs ». Il a déclaré : « Les arts ne sont pas un simple luxe esthétique, mais des affluents vivants de la mémoire, qui documentent les sacrifices, transmettent l’espoir et façonnent la conscience collective des générations futures ». Le colloque a été ponctué d’interventions intellectuelles et artistiques abordant le sujet de la mémoire nationale sous différents angles, incluant le théâtre, le cinéma, les arts plastiques et la littérature pour enfants, accompagnées de récitations poétiques qui ont conféré à l’ambiance une touche émotionnelle évoquant les épopées de la lutte nationale et l’esprit d’appartenance. L’événement a également été marqué par un hommage rendu à plusieurs figures importantes de la scène culturelle, dont le grand réalisateur Saïd Oulmi et la moudjahida et éminente romancière Zhor Ounissi.
La commémoration de la Journée nationale de la Mémoire cette année revêt une importance particulière alors que l’Algérie poursuit son processus de reconstruction mémorielle et de valorisation de son patrimoine historique dans le contexte des transformations mondiales contemporaines. Le choix du thème « La Mémoire nationale dans les arts culturels » reflète une vision stratégique qui considère la culture comme un vecteur essentiel de transmission et de préservation de l’identité nationale. « Notre mémoire collective n’est pas figée dans le passé, elle est un capital vivant qui nourrit notre présent et éclaire notre avenir », a souligné le ministre Ballalou, ajoutant que « les expressions artistiques constituent des ponts temporels reliant les générations et consolidant le sentiment d’appartenance nationale ».
Les interventions des spécialistes durant ce colloque ont mis en lumière les multiples facettes de la représentation mémorielle dans différentes disciplines artistiques. Les discussions ont notamment exploré comment le théâtre algérien a documenté les luttes de libération à travers des œuvres emblématiques, tandis que le cinéma national continue de jouer un rôle crucial dans la construction d’un imaginaire collectif ancré dans l’histoire révolutionnaire du pays. Les arts plastiques ont également été évoqués comme des espaces de conservation visuelle de la mémoire, transformant les événements historiques en symboles durables et accessibles.
Mohand Seghir
