Monde

Ghaza : L’horreur du génocide se poursuit

Le bilan macabre de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza ne cesse de s’alourdir, atteignant désormais 52.653 martyrs et 118.897 blessés depuis le début des hostilités le 7 octobre 2023, selon les derniers chiffres communiqués mercredi par les autorités sanitaires palestiniennes. Les dernières 24 heures ont été particulièrement meurtrières avec l’arrivée dans les hôpitaux des corps de 38 nouveaux martyrs et de 145 blessés, alors que de nombreuses victimes demeurent encore ensevelies sous les décombres, inaccessibles aux équipes de secours. L’horreur a atteint un nouveau sommet avec le bombardement délibéré par l’aviation sioniste de deux écoles abritant des déplacés palestiniens, faisant au moins 49 martyrs, majoritairement des femmes et des enfants. Selon l’agence de presse Wafa, le bilan du massacre perpétré contre l’école Abu Hamisa dans le camp de réfugiés d’Al-Bureij, dans le centre de l’enclave, s’élève désormais à 33 martyrs et 73 blessés après deux frappes consécutives. Parallèlement, le bombardement de l’école Al-Karama, à l’est de la ville de Ghaza, a provoqué la mort de 16 Palestiniens et blessé des dizaines d’autres. Face à ces atrocités, le mouvement de résistance palestinien Hamas a vivement condamné ces attaques qui reflètent « la brutalité de l’occupant et ses tendances criminelles persistantes », appelant à poursuivre les auteurs de ces crimes devant les tribunaux internationaux. Dans un communiqué, le Hamas a souligné que « cibler des civils sans défense dans des lieux de refuge et d’abri, dans des conditions humanitaires extrêmement difficiles, révèle l’insistance de l’occupation à commettre des massacres de masse dans le contexte d’une guerre d’extermination systématique visant à déplacer le peuple de Ghaza ». Khalil Al-Daqran, porte-parole de l’hôpital des martyrs d’Al-Aqsa, a décrit une situation « catastrophique » dans son établissement submergé par l’afflux de victimes. La situation humanitaire dans l’enclave palestinienne est d’autant plus alarmante que la population souffre d’une famine généralisée, qualifiée par Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA, d' »expression d’une cruauté absolue ». Il a dénoncé cette « famine provoquée et motivée politiquement » par l’occupant sioniste, affirmant qu' »on ne peut y remédier en instrumentalisant l’aide humanitaire ». Le blocus total imposé depuis le 2 mars dernier empêche l’entrée de l’aide humanitaire, des médicaments et des produits de première nécessité, plongeant la population dans un désespoir sans précédent. Selon les autorités sanitaires palestiniennes, environ 60.000 enfants ont désormais besoin d’un traitement urgent pour malnutrition sévère et quelque 16.000 femmes enceintes et allaitantes sont dans un état critique. La crise de l’eau aggrave encore cette situation déjà catastrophique. Pedro Agudo, Rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme à Ghaza, a révélé que 2,1 millions de Palestiniens sont confrontés à une pénurie d’eau critique, près de 70% des infrastructures hydrauliques ayant été délibérément détruites par l’occupation sioniste. Qualifiant ces destructions de « bombe silencieuse mortelle », il a précisé que la grande majorité de la population n’a accès qu’à des quantités très limitées d’eau souvent contaminée, représentant une menace sérieuse pour la santé publique. Dans ce contexte dramatique, l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme a dénoncé le plan annoncé par l’occupation sioniste pour distribuer l’aide humanitaire, le qualifiant de « nouvelle manœuvre visant à prolonger le blocus total et illégal ». Selon l’ONG, « cette initiative réintroduit la famine, sous un couvert humanitaire cette fois-ci, légitimant son utilisation continue comme arme dans le contexte d’un génocide qui dure depuis plus de 19 mois ». Le mécanisme proposé constitue « une double violation du droit international » en enfreignant les obligations de la puissance occupante en vertu de la quatrième Convention de Genève et en contrevenant aux principes du droit international humanitaire. Face à cette tragédie qui se perpétue, l’Espagne a annoncé mercredi qu’elle présenterait une résolution devant l’Assemblée générale de l’ONU proposant des « mesures d’urgence pour arrêter le massacre des civils » et assurer l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Ghaza`Dans une déclaration commune avec l’Irlande, la Norvège, la Slovénie, l’Islande et le Luxembourg, l’Espagne a également mis en garde contre la mise en œuvre d’un plan sioniste prévoyant d’établir une présence « prolongée » à Ghaza, ce qui reviendrait à « franchir une nouvelle ligne rouge ».

L.S.

admin

admin

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *