Collectivités locales : 664 millions DA pour généraliser le projet du référentiel national d’adressage
Un montant de 664 millions DA a été alloué pour généraliser le projet du référentiel national d’adressage (RNA) dans sa première phase qui concerne les wilayas pilotes Bouira, Sidi Bel Abbès, Ouargla et Constantine, a annoncé dimanche à Bouira, une représentante du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire. S’exprimant à l’ouverture d’une session de formation organisée à la bibliothèque principale de la ville et qui se poursuivra jusqu’à mercredi prochain, dans le cadre de la généralisation du RNA, la directrice de la gouvernance locale au ministère de l’Intérieur, Amel Djouamaâ a fait savoir que le projet sera par la suite généralisé pour couvrir toutes les wilayas du pays. Au cours de cette session de formation à laquelle ont pris part des cadres du ministère, de l’Agence spatiale algérienne (ASAL), et des délégations des wilayas pilotes concernées, ainsi que celles d’Alger, de Chlef, et d’Oran, Mme Djouamaâ a expliqué que le projet « s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan du gouvernement dans son volet lié à la modernisation du service public pour l’adapter aux mutations numériques connues sur le plan national et international ». Elle a encore souligné que « le recours aux informations géospatiales est l’une des conditions de réussite des politiques publiques, car ces informations constituent une alternative efficace pour être au diapason du développement des villes, qui connaissent une évolution urbanistique accélérée ». « Le projet du RNA est venu pour moderniser la gouvernance territoriale, et pour contribuer à atteindre les objectifs du développement durable adoptés par les Nations unies », a relevé Mme Djouamaâ devant les participants à la session de formation, dont des chefs de Daïras et des présidents et secrétaires généraux des Assemblées populaires communales (APC) de la wilaya de Bouira. Elle a encore souligné que ce projet vise à renforcer l’aspect économique des collectivités locales du pays, et à créer des bases de données selon les capacités socio-économiques des collectivités locales ainsi que selon les spécificités de chaque territoire. « Cela nécessite de développer des outils modernes de gestion qui doivent répondre aux spécificités de chaque territoire, comme par exemple les plaques d’immatriculation intelligentes, et les applications informatiques de localisation géospatiale », a souligné l’intervenante. Dans son intervention, Mme Djouamaâ a estimé que la situation actuelle « nécessite aussi la mise en place de mécanismes pour examiner les carences et les déséquilibres que connaissent la majorité des villes algériennes », notant l’exemple de l’existence de boulevards et de rues sans nom notamment dans les quartiers populaires à fortes concentration humaine. Elle a relevé que ces carences rendent difficile la localisation des lieux abritant des édifices publics ou l’accès aux services de sécurité et de la Protection civile en cas de nécessité, et ce faute de base de données géospatiales centrale unifiée, malgré l’existence de données descriptives, selon l’oratrice. Pour y remédier, le ministère, en collaboration avec les autres secteurs ministériels, a initié la mise en place d’un cadre général d’adressage unifié, complet et axé sur la localisation de tous les espaces via la baptisation des lieux ainsi que la numérotation des entrées et des édifices publics, et de stocker toutes les données d’adressage dans une plateforme numérique géospatiale préparée à cet effet, a précisé la même responsable.
APS