Culture

Patrimoine : Constantine célèbre la quatrième édition de la Journée du « M’laya et Haïk »

Dans une ambiance festive imprégnée d’authenticité, la ville de Constantine a accueilli ce samedi la quatrième édition de la « Journée du M’laya et Haïk », organisée par le Musée public national des Arts et Expressions culturelles « Palais Hadj Ahmed Bey » sous le thème « Raconte, Constantine… le M’laya et le Haïk, patrimoine et récit ». L’événement a rassemblé plus de quarante femmes vêtues du M’laya et du Haïk, parmi lesquelles des étudiantes et des représentantes d’associations venues des wilayas de Constantine, Annaba, Batna, Sétif et Alger, ainsi que de jeunes filles qui ont apporté une touche d’éclat et d’innocence à cette manifestation culturelle. La procession symbolique a débuté au Palais Hadj Ahmed Bey, pour ensuite parcourir les ruelles de la vieille ville. Les participantes ont fait halte sur la place Sidi Jliss pour immortaliser l’instant devant l’ancienne fontaine, avant de se diriger vers le pont Sidi M’sid et de regagner finalement le palais. À leur arrivée, les participantes ont été accueillies par des femmes portant le caftan du juge et la gandoura Chamsia, deux tenues inscrites au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, qui leur ont offert des roses et de l’eau de fleur d’oranger, perpétuant ainsi la tradition d’hospitalité constantinoise. L’événement s’est conclu par une séance traditionnelle authentique intitulée « Café de l’après-midi », réunissant les femmes dans une atmosphère chaleureuse pour célébrer le patrimoine féminin algérien. Cette initiative vise à revitaliser et documenter ces vêtements traditionnels, renforçant ainsi leur présence dans la mémoire collective et consacrant leur symbolique dans l’identité culturelle nationale. Au fil des années, cette journée est devenue un rendez-vous incontournable pour les défenseurs du patrimoine vestimentaire algérien, témoignant de la richesse des traditions locales. Le M’laya, ce voile noir caractéristique de l’est algérien, et le Haïk, drapé blanc emblématique, représentent bien plus que de simples vêtements ; ils incarnent l’histoire et l’identité des femmes algériennes à travers les générations. La participation croissante de jeunes femmes à cet événement témoigne d’un regain d’intérêt pour ces tenues ancestrales, signe encourageant pour la préservation de ce patrimoine. Les autorités culturelles locales ont souligné l’importance de telles manifestations pour la sauvegarde des traditions face à la mondialisation. Plusieurs ateliers de confection et de portage de ces vêtements traditionnels ont également été organisés en marge de l’événement, permettant la transmission des savoir-faire aux nouvelles générations. Cette journée s’inscrit dans une démarche plus large de valorisation du patrimoine culturel matériel et immatériel de Constantine, ancienne capitale de la culture arabe dont l’histoire millénaire continue de fasciner visiteurs et chercheurs.

Mohand S.

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