Week-end politique : Les partis appellent à la mobilisation et au renforcement du front intérieur
Le week-end politique a été marqué par une convergence des forces politiques nationales autour d’un impératif stratégique majeur : la nécessité d’une mobilisation générale et du renforcement du front intérieur face aux défis multiples qui caractérisent la conjoncture régionale et internationale actuelle. Cette unanimité témoigne de la gravité des enjeux auxquels fait face le pays et de la prise de conscience collective des responsables politiques quant aux menaces qui pèsent sur la souveraineté nationale. Le Premier secrétaire national du Front des forces socialistes, Youcef Aouchiche, s’exprimant lors d’un séminaire politique à Chlef, a donné le ton en plaidant pour une mobilisation urgente et la consolidation de la souveraineté nationale par la sensibilisation de toutes les catégories sociales. Sa démarche s’inscrit dans un contexte où l’Algérie est ciblée de toutes parts en raison de ses richesses naturelles, de sa position géographique stratégique et de son attachement indéfectible aux principes fondamentaux hérités de la glorieuse Révolution de libération, notamment le droit des peuples à l’autodétermination et le soutien aux causes justes. Cette analyse géopolitique souligne l’exposition du pays à diverses menaces et dangers, nécessitant une protection assurée par son peuple, des institutions fortes et une vision inclusive et unifiée. La « bataille de la conscience » évoquée par Youcef Aouchiche doit se poursuivre tout au long de l’année et ne pas se limiter à certaines échéances politiques, impliquant l’engagement de toutes les composantes sociales dans le cadre d’un projet sociétal basé sur la promotion des libertés et du principe de responsabilité encadrant la vie publique, renforçant l’unité populaire et contribuant à la construction d’un État démocratique.
La diversité culturelle et linguistique dont regorge l’Algérie est perçue comme un facteur de développement devant être mis au service de ce projet national et constituer le socle d’une personnalité algérienne non soumise à des projets ou agendas étrangers. Cette vision inclusive reconnaît la richesse du patrimoine national tout en affirmant la nécessité de préserver l’indépendance décisionnelle du pays face aux influences extérieures.
Dans la même lignée, le président du Mouvement de la société pour la paix, Abdelaali Hassani Cherif, intervenant depuis Timimoun, a insisté sur la nécessité d’immuniser le front intérieur pour faire face à tous les défis. Son appel à la consolidation de la cohésion sociale s’appuie sur la conviction que les Algériens sont conscients des plans ourdis contre leur pays, visant à attenter à sa paix et à sa sécurité. Cette prise de conscience collective constitue, selon lui, le fondement nécessaire pour déjouer l’ensemble des complots dirigés contre la sécurité nationale. L’ouverture d’un large débat avec toutes les composantes de la société apparaît comme une démarche indispensable pour prémunir le pays de toute éventuelle menace ou danger.
Le président du Mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina, s’exprimant depuis Laghouat, a enrichi cette réflexion en appelant à une mobilisation nationale générale sous la conduite de l’État et avec l’appui des partis politiques et de la société civile. Son analyse des défis extérieurs auxquels est confronté le pays révèle leur nature diverse : politique, économique, sécuritaire et médiatique. Cette multiplicité des menaces est directement liée, selon lui, à la souveraineté de décision de l’Algérie et à ses positions de principe concernant les questions internationales, notamment son soutien indéfectible aux causes de libération, palestinienne et sahraouie en tête, par fidélité à l’histoire nationale et à la glorieuse lutte de libération.
Parallèlement, le secrétaire général du parti du Front de libération nationale, Abdelkrim Benmebarek, a salué l’orientation des autorités supérieures vers l’adoption du projet de loi sur la mobilisation générale, qu’il qualifie de « démarche stratégique » intervenant dans un moment régional et international délicat. Cette initiative législative s’inscrit dans un contexte marqué par l’escalade des conflits, la multiplication des formes de menaces et la transformation de la nature des guerres vers des dimensions hybrides englobant l’économie, la santé, l’énergie, l’espace numérique et l’information. L’État, à travers cette loi, établit un système défensif global faisant de la mobilisation générale un cadre juridique pour la mobilisation nationale, s’étendant au-delà de l’institution militaire vers différents secteurs vitaux, capacités humaines et expertises techniques, afin d’élever la préparation nationale en temps d’urgence ou de danger.
Les responsables politiques ont également réaffirmé leur soutien indéfectible à la cause palestinienne, dénonçant les massacres quotidiens subis par les Palestiniens à Ghaza et en Palestine occupée. Cette solidarité s’inscrit dans la continuité des engagements historiques de l’Algérie envers les peuples en lutte pour leur libération.
Hocine Fadheli