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Le nouveau président du Conseil dénonce les tentatives de la France de porter atteinte à la souveraineté nationale: Le réquisitoire de Nasri

Le nouveau président du Conseil de la Nation a affirmé que « l’Algérie pacifique et résistante à ses ennemis et à ceux qui conspirent contre elle en secret et au grand jour, n’accepte en aucune circonstance et dans tous les cas que l’on porte atteinte à sa décision souveraine indépendante de la part de toute partie extérieure, y compris la France, qui semble nostalgique de son passé colonial ».

Azzouz Nasri a été élu lundi nouveau président du Conseil de la nation lors d’une séance plénière marquée par l’installation de nouveaux membres dans le cadre du renouvellement par moitié de la composante du Conseil pour l’année 2025. Cette élection, intervenue conformément à l’article 134 de la Constitution, a vu le candidat du groupe parlementaire du tiers présidentiel plébiscité par l’ensemble des groupes parlementaires représentés au sein de l’institution. Dans son discours d’investiture, le nouveau président a exprimé sa « profonde gratitude et reconnaissance envers le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour son engagement constant à renforcer la place du pouvoir législatif dans le système de gouvernance et sa valorisation permanente de son rôle central dans la consécration de l’État de droit et l’ancrage de la pratique démocratique ». Il a salué l’attention particulière que porte le chef de l’État à l’institution parlementaire, y voyant « sa profonde conviction de l’importance de l’équilibre institutionnel et sa volonté politique sincère de moraliser et de rajeunir le pouvoir législatif ».

Azzouz Nasri s’est engagé à exercer ses fonctions « avec tout dévouement, sincérité et fidélité », affirmant sa volonté d’être un « président rassembleur de tous les membres du Conseil, quelles que soient leur obédience politique et leur affiliation parlementaire, en vue de consolider son caractère démocratique et pluraliste ». Le nouveau président a souligné que l’Algérie « avance avec détermination et fermeté, sous la conduite du président de la République Abdelmadjid Tebboune, sur la voie du développement et du progrès, ayant réalisé des résultats positifs à tous les niveaux, désormais tangibles sur le terrain et que seuls les ingrats et les rancuniers peuvent nier ». Il a appelé à l’engagement dans cette démarche nationale noble et riche, et à contribuer efficacement à la concrétisation des trajectoires de réforme globale et diversifiée menées par le président de la République « dans le but d’atteindre un développement global durable et de hisser l’Algérie économiquement d’ici 2027 au rang des économies internationales émergentes ».

Dans un passage particulièrement remarqué de son allocution, Azzouz Nasri a adressé un message ferme et sans équivoque à la France. Il a affirmé que « l’Algérie pacifique et résistante à ses ennemis et à ceux qui conspirent contre elle en secret et au grand jour, n’accepte en aucune circonstance et dans tous les cas que l’on porte atteinte à sa décision souveraine indépendante de la part de toute partie extérieure, y compris la France, qui semble nostalgique de son passé colonial ». Il a accusé la France de chercher à « déstabiliser nos institutions constitutionnelles et à mettre en doute l’intégrité de notre système judiciaire ».

Le président du Conseil de la nation a ajouté que « l’Algérie rejette catégoriquement toutes les formes de chantage politique et les pratiques politiques viles et insignifiantes, ainsi que les opérations de violation de sa souveraineté sous couvert diplomatique, et insiste fermement sur la concrétisation de relations bilatérales fondées sur le respect mutuel, l’égalité et l’échange d’avantages et d’intérêts communs ». Il a souligné que « la partie officielle française doit assumer les conséquences des actes de ses responsables ».

Concernant les perspectives de travail du Conseil, Azzouz Nasri a réaffirmé l’engagement de l’institution à respecter ses prérogatives constitutionnelles, en coopération avec les autres institutions constitutionnelles de l’État. Il a exprimé sa volonté sincère de « promouvoir et renforcer la vertu de coordination, de concertation et de coopération avec l’Assemblée populaire nationale, ce partenaire constitutionnel qui se complète avec le Conseil de la nation dans la fonction législative ».

Le nouveau président de la Chambre haute du Parlement a souligné que « les tâches, activités et programme intensif qui nous attendent durant ce mandat parlementaire nous imposent à tous, sans aucun doute, de valoriser la performance et de renforcer les efforts, pour que l’histoire nationale enregistre notre rôle précieux et notre contribution efficace à la construction d’une Algérie forte, respectée, stable, prospère et attachée en permanence à sa référence historique représentée par la déclaration immortelle du Premier novembre 1954 ». Il a également rendu hommage à son prédécesseur Salah Goudjil, saluant sa sagesse, sa pondération et sa haute compétence dans la gestion des affaires du Conseil de la nation.

Diplômé de l’École nationale d’Administration en 1970, Azzouz Nasri apporte à cette fonction une riche expérience juridique et institutionnelle. Ancien Premier président de la Cour suprême entre 1995 et 2001, ex-Procureur général auprès des cours de justice de Skikda et Constantine, membre du Conseil constitutionnel et député à l’Assemblée populaire nationale, il avait été nommé membre du tiers présidentiel en 2022 par le président Abdelmadjid Tebboune.

Hocine Fadheli

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