L’Algérie dispose d’un réservoir naturel considérable : Hydrogène blanc, un potentiel à ne pas négliger

L’Algérie dispose d’un potentiel considérable en matière d’hydrogène blanc, une ressource naturelle rare à faibles émissions qui pourrait jouer un rôle déterminant dans sa transition énergétique future, mais aussi en tant qu’acteur international incontournable dans la filière hydrogène.  L’Algérie qui dispose de ressources non négligeables qui entend développer la filière hydrogène que ce soit l’hydrogène vert synthétiser à partir d’électricité renouvelable ou d’hydrogène bleu, synthétiser à partir du gaz naturel, peut compter aussi sur son potentiel naturel en hydrogène blanc.  L’expert en géologie et éminent spécialiste, Dr. Nasreddine Kazi Tani, a souligné lundi lors d’une conférence organisée à Alger par l’association nationale « Club Energy » que « les types d’hydrogène synthétiques sont moins efficaces comparés à cette ressource naturelle, en raison du coût élevé de leur production ». Cette ressource prometteuse se distingue nettement des autres formes d’hydrogène produites industriellement, notamment par son empreinte carbone réduite et son occurrence naturelle. La conférence, qui s’est déroulée en présence du ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, a mis en lumière l’importance stratégique que revêt désormais cette ressource pour le pays. Dans sa présentation détaillée, Dr. Kazi Tani a abordé « les caractéristiques géologiques de l’hydrogène blanc en Algérie, ses mécanismes de formation ainsi que les moyens de son exploration dans différents contextes géologiques », tout en partageant « les estimations potentielles des ressources nationales de ce gaz pur ». L’expert a insisté sur la nécessité « d’élaborer une stratégie nationale visant à explorer et évaluer avec précision le potentiel de l’hydrogène blanc, et à définir les mécanismes permettant son exploitation efficace dans le cadre de trajectoires de développement réalistes et à haute rentabilité ». Cette recommandation s’inscrit parfaitement dans le contexte global de transition énergétique où l’Algérie cherche à diversifier ses ressources et à réduire sa dépendance aux hydrocarbures conventionnels. La conférence a été marquée par des échanges fructueux entre experts et professionnels des secteurs minier et énergétique, portant notamment sur « les connaissances scientifiques les plus récentes et les méthodes innovantes d’exploration, telles que la mesure du gaz, les techniques de télédétection, la magnétométrie portable, et la modélisation numérique pour l’estimation des ressources en hydrogène naturel ». Ces discussions témoignent de l’intérêt croissant pour cette ressource et de la volonté d’adopter des approches technologiques avancées pour son exploitation. Les participants ont unanimement souligné « le grand intérêt accordé par l’Algérie à l’hydrogène, sous toutes ses formes, y compris l’hydrogène blanc, en tant qu’option énergétique d’avenir, propre et durable ». Cette orientation s’aligne parfaitement avec les efforts mondiaux visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à promouvoir des sources d’énergie plus respectueuses de l’environnement. La conférence, placée sous le thème « L’hydrogène blanc : réalité des connaissances et perspectives d’exploration », s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par l’État algérien pour « diversifier les sources d’énergie et renforcer la recherche scientifique et le développement technologique dans les secteurs à fort potentiel, tels que les énergies renouvelables et les ressources géologiques ». Elle vise également à « renforcer le dialogue entre le secteur et les institutions scientifiques et professionnelles, et à encourager les initiatives visant à accompagner les transformations mondiales dans le domaine de l’énergie, tout en valorisant les ressources naturelles nationales dans le cadre des politiques de transition énergétique ». L’événement a réuni un nombre considérable d’experts, d’universitaires et de membres du Club Energy spécialisés dans les domaines de la géologie, de l’énergie et des ressources naturelles.

Samira Ghrib