Un demi-million de comprimés psychotropes et un arsenal de guerre saisis: Un groupe terroriste neutralisé à Ouargla
Un groupe terroriste impliqué dans un vaste trafic de psychotropes a été démantelé à Ouargla, révélant les liens croissants entre terrorisme et narcotrafic. Quatre individus ont été placés en détention provisoire suite à cette opération d’envergure qui a permis la saisie d’un arsenal militaire impressionnant et de près d’un demi-million de comprimés de Prégabaline.
Selon le communiqué du parquet de la République près le tribunal de Sidi M’hamed, « dans le cadre de la lutte contre les crimes de terrorisme et la criminalité transnationale organisée, ledit parquet a traité une affaire relative à l’arrestation d’un groupe terroriste composé de quatre individus, opérant dans les régions de El-Souifat et El-Bekrat dans la wilaya de Ouargla ». Cette opération, menée avec précision par la police algérienne, s’inscrit dans une stratégie nationale de lutte contre l’imbrication grandissante des réseaux terroristes et des filières de trafic de drogue.
Le service régional de lutte contre le trafic illicite de stupéfiants à Ouargla a réalisé cette semaine ce que les autorités qualifient de « opération qualitative ». Fruit d’un « travail de terrain méticuleux et d’investigations précises », cette intervention a permis de démanteler « la structure criminelle d’un réseau organisé actif dans le trafic illicite de drogues et de substances psychotropes », précise le communiqué de la police algérienne.
L’ampleur des saisies témoigne de la dangerosité du réseau. L’opération « s’est soldée par la saisie de 472.000 comprimés psychotropes de type Prégabaline, de quatre mitrailleuses dont deux de type FMPK et deux autres de type Kalachnikov, de 690 munitions de guerre, de deux chargeurs de munitions, et de quatre téléphones portables, ainsi que de deux véhicules, dont un tout-terrain ». À cela s’ajoute la découverte d’équipements sensibles comme « une longue-vue de terrain diurne à longue portée ».
Les enquêteurs ont réussi à déjouer un « plan criminel dangereux que le réseau s’apprêtait à exécuter ». Selon le communiqué, il s’agissait de « conclure une transaction pour vendre une grande quantité de substances psychotropes sur le territoire de la wilaya de Ouargla ». Les forces de l’ordre ont élaboré « un plan de sécurité rigoureux qui a permis d’identifier le lieu de la transaction et d’arrêter l’un des suspects sur place », saisissant cette quantité considérable de substances psychotropes destinées au trafic illicite.
Les perquisitions réalisées ont notamment permis de découvrir des armes à feu de guerre « soigneusement cachées dans une ferme exploitée par le principal suspect pour mener ses activités criminelles ». Ces armes comprenaient « deux mitrailleuses de type FMPK à canon unique, deux fusils d’assaut de type Kalachnikov, quatre caisses métalliques contenant 690 balles réelles de calibre 7,62×54 mm ».
Les quatre membres du réseau ont été présentés devant le procureur de la République près le pôle pénal spécialisé de Sidi M’hamed à Alger lundi. « Une information judiciaire a été ouverte à leur encontre pour adhésion et participation à un groupe aux visées et objectifs à caractère terroriste et subversif, trafic d’armes, importation illégale de substances psychotropes, détention et achat de substances psychotropes en vue de leur vente, stockage et distribution, ainsi que pour délit de blanchiment d’argent », indique le parquet. « Après interrogatoire des accusés, le juge d’instruction a ordonné le placement des quatre mis en cause en détention provisoire. »
Cette affaire illustre la complexification des menaces sécuritaires auxquelles font face le pays, avec des groupes terroristes qui diversifient leurs sources de financement via le trafic de drogue.
Chokri Hafed
