Acharnement de certaines parties contre l’Algérie : L’État affiche sa détermination
Dans un contexte marqué par des défis sécuritaires croissants et des tentatives d’ingérence extérieure, l’Algérie renforce son arsenal juridique pour faire face aux menaces qui pèsent sur sa souveraineté et sa stabilité. Le projet de loi sur la mobilisation générale, examiné mardi soir à l’Assemblée populaire nationale (APN), s’inscrit dans cette démarche préventive visant à doter l’État des instruments nécessaires pour protéger ses intérêts vitaux.
Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, M. Lotfi Boudjemaa, a souligné que ce texte constitue « un cadre juridique applicable en cas de nécessité pour protéger la sécurité de la société et du pays ». Cette affirmation témoigne de la détermination des autorités algériennes à ne laisser aucune marge de manœuvre à ceux qui cherchent à déstabiliser le pays ou à compromettre sa sécurité nationale.
Intervenant devant les députés lors d’une séance de questions-réponses, le ministre a précisé que ce projet de loi « constitue un cadre juridique mis à la disposition de l’État pour y recourir en cas de nécessité », rappelant que le principe de la mobilisation générale est « consacré dans la Constitution ». M. Boudjemaa a souligné l’importance de promulguer ce texte pour « parachever les règles juridiques et procédurales régissant cette question ». Cette initiative législative vient ainsi compléter l’arsenal juridique dont dispose l’Algérie pour faire face aux situations exceptionnelles qui pourraient menacer sa sécurité, son intégrité territoriale ou ses institutions. Dans une déclaration forte qui résume la position officielle, M. Boudjemaa a assuré que l’État « poursuit ses efforts, à travers l’appareil judiciaire, les forces de sécurité et l’armée, pour lutter contre la corruption et l’acharnement de certaines parties contre l’Algérie ». Ces propos illustrent la vigilance des autorités face aux tentatives, parfois orchestrées depuis l’étranger, visant à nuire aux intérêts nationaux ou à ternir l’image du pays.
Le projet de loi prévoit une série de dispositions relatives à l’organisation, la préparation et la mise en œuvre de la mobilisation. Le ministre a expliqué qu’en cas de proclamation de cette dernière, « des mesures exceptionnelles seront mises en place ». Ces mesures permettront de mobiliser l’ensemble des ressources humaines, matérielles et financières du pays pour faire face à des situations de crise majeure, qu’elles soient d’origine interne ou externe. Toutefois, soucieux de préserver les droits des citoyens, le législateur a prévu des mécanismes de compensation pour les préjudices qui pourraient résulter de l’application de ces mesures. À ce titre, M. Boudjemaa a rappelé que l’article 47 du projet de loi stipule qu' »il est possible de recourir aux juridictions pour obtenir réparation d’un acte ayant porté atteinte à une personne ou à son patrimoine financier ».
Au-delà des aspects techniques du projet de loi, le ministre de la Justice a tenu à réaffirmer l’engagement de l’État algérien dans la lutte contre toutes les formes de menaces qui pèsent sur le pays. Le ministre a également profité de cette occasion pour aborder la question des véhicules saisis, un sujet qui a fait l’objet de nombreuses spéculations et désinformations sur les réseaux sociaux. Il a tenu à rassurer l’opinion publique en affirmant que « pas moins de 50.000 dossiers liés à cette question ont été réglés en deux ou trois ans, et seuls quelques cas sont toujours en instance devant la justice ». M. Boudjemaa a appelé les citoyens à « ne pas se fier aux fausses informations » qui circulent à ce sujet, soulignant ainsi la détermination de l’État à lutter également contre les campagnes de désinformation qui visent à semer le doute et la confusion au sein de la société algérienne.
L’examen de ce projet de loi intervient dans un contexte régional et international particulièrement tendu, marqué par des conflits aux frontières, des menaces terroristes persistantes et des tentatives d’ingérence dans les affaires intérieures du pays. Face à ces défis multiformes, l’Algérie renforce son dispositif juridique et sécuritaire pour préserver sa souveraineté et garantir la sécurité de ses citoyens. La mobilisation générale, telle que prévue par ce projet de loi, constitue ainsi un instrument de dernier recours que les autorités pourront activer en cas de menace grave contre les intérêts vitaux de la nation.
Cette initiative législative s’inscrit dans la continuité des réformes entreprises ces dernières années pour moderniser les institutions de l’État et renforcer leur capacité à faire face aux défis contemporains. Elle témoigne également de la volonté politique au plus haut niveau de doter le pays des outils nécessaires pour assurer sa stabilité et sa sécurité dans un environnement régional et international incertain. En définitive, ce projet de loi sur la mobilisation générale traduit la détermination inébranlable de l’Algérie à défendre sa souveraineté et à contrecarrer les plans de ceux qui, pour diverses raisons, s’acharnent contre elle.
Hocine Fadheli