Lutte contre les incendies : 12 bombardiers d’eau mobilisés !
Le dispositif aérien de lutte contre les feux de forêts pour la saison estivale 2025 est effectif depuis ce dimanche. Un dispositif qui s’appuie sur 12 avions bombardiers d’eau, six hélicoptères et deux avions de reconnaissance. Ce déploiement d’envergure témoigne de l’engagement des autorités à renforcer significativement les moyens de lutte contre les incendies de forêts qui menacent chaque été le patrimoine forestier national.
Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, a supervisé dimanche la mise en service des moyens aériens de lutte contre les incendies de forêts pour la saison estivale 2025. Cette cérémonie s’est déroulée en présence du Directeur général de la Protection civile, le Colonel Boualam Boughelaf, du Directeur général de la Sûreté nationale, du Directeur général de Sonatrach et du Directeur général de la compagnie aérienne Tassili Airlines. Cette mobilisation exceptionnelle s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre les incendies de forêts, une priorité gouvernementale face aux défis climatiques croissants. Le dispositif aérien déployé cette année représente un arsenal impressionnant composé de douze bombardiers d’eau de type AT 802 affrétés par la Protection civile, six hélicoptères et deux avions de reconnaissance appartenant à la Direction générale de la Protection civile.
Cette flotte sera complétée par des moyens aériens de grande capacité de l’Armée nationale populaire, tous « placés en alerte pour assurer une surveillance constante et des interventions rapides sur l’ensemble du territoire national », selon les termes du communiqué de la Direction générale de la Protection civile.
Pour garantir une couverture opérationnelle optimale du territoire, les bombardiers d’eau seront stratégiquement répartis sur quatre bases aériennes clés : l’aéroport d’Alger, celui de Mostaganem, l’aéroport de Béjaïa et celui d’Annaba. Toutefois, la Protection civile précise que « cette répartition peut faire l’objet de changements pour répondre aux besoins opérationnels », permettant ainsi une flexibilité d’intervention selon l’évolution de la situation sur le terrain.
Cette année marque une évolution notable avec l’intégration d’innovations techniques majeures, notamment « l’utilisation de technologies avancées de surveillance et de détection précoce des incendies, incluant des drones », ce qui renforce considérablement l’efficacité et l’efficience des interventions aériennes et terrestres.
Ce déploiement technique permettra « d’assurer une surveillance constante et une réponse rapide face à tout départ de feu », souligne le communiqué. L’efficacité du dispositif repose sur la coordination étroite entre les équipes au sol et les moyens aériens, une synergie qui permet de « réduire significativement les risques de propagation, assurer la sécurisation des zones habitées et de limiter les dommages environnementaux ».
Les aéronefs de reconnaissance jouent un rôle crucial dans cette stratégie globale en permettant « une détection précoce des incendies et un déploiement rapide des moyens de secours terrestres et aériens ». Quant aux bombardiers d’eau de grande capacité, ils « viennent en appui pour contenir et éteindre les feux les plus intenses et en particulier ceux inaccessibles aux moyens terrestres », constituant ainsi la force de frappe ultime contre les incendies les plus redoutables.
La Direction générale de la Protection civile rappelle que ce dispositif aérien s’inscrit dans une « démarche proactive » et constitue « une composante essentielle de la stratégie de prévention et de lutte contre les incendies ». Les résultats de l’année précédente témoignent de l’efficacité de cette approche, avec 746 largages d’eau effectués par les secours aériens, contribuant ainsi efficacement à l’extinction de plusieurs foyers d’incendies.
La Direction générale de la Protection civile renouvelle son engagement à mobiliser tous les moyens disponibles pour protéger les citoyens et préserver le patrimoine forestier. Forte de « l’appui constant des pouvoirs publics », elle réaffirme sa détermination à « mettre tous les moyens nécessaires en œuvre pour garantir la sécurité des citoyens et préserver notre patrimoine forestier ».
Chokri Hafed
