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Téhéran exprime de « sérieux doutes » sur le respect du cessez-le-feu par l’entité sioniste

Le chef d’état-major des forces armées iraniennes, Abdolrahim Moussavi, a exprimé dimanche de « sérieux doutes » concernant le respect par l’entité sioniste de ses engagements dans le cadre du cessez-le-feu fragile conclu au sixième jour de la trêve. « Nous avons de sérieux doutes sur le respect de l’entité sioniste de ses engagements, y compris du cessez-le-feu, et nous sommes prêts pour une riposte forte », a déclaré M. Moussavi lors d’un entretien téléphonique avec le ministre de la défense saoudien, le prince Khaled Ben Salmane, selon des propos rapportés par la télévision d’État iranienne.

Le responsable militaire iranien a rappelé que son pays n’avait pas déclenché le conflit. « Nous n’avons pas déclenché la guerre mais nous avons répondu à l’agresseur de toutes nos forces », a-t-il ajouté, faisant référence à la « guerre de douze jours » qui s’est achevée par un cessez-le-feu conclu mardi dernier. L’entité sioniste avait déclenché le 13 juin une agression contre l’Iran avec des bombardements sur le territoire iranien, ouvrant ainsi les hostilités.

Le conflit, qui a duré douze jours avec des bombardements réciproques entre les deux pays, a causé des pertes humaines considérables. Selon le ministère iranien de la santé, au moins 627 personnes ont été tuées et environ 4.900 blessées durant les affrontements. Les frappes de l’entité sioniste ont également visé des infrastructures civiles. L’attaque la plus meurtrière s’est produite lundi contre la prison d’Evin à Téhéran, faisant 71 morts selon un bilan communiqué dimanche par les autorités iraniennes. « Lors de l’attaque de la prison d’Evin, 71 personnes sont tombées en martyrs, dont des membres du personnel administratif, des jeunes effectuant leur service militaire, des détenus, des membres des familles des détenus qui leur rendaient visite et des voisins qui vivaient à proximité de la prison », a déclaré Asghar Jahangir, porte-parole cité par le média du pouvoir judiciaire, Mizan.

Le porte-parole avait précédemment indiqué qu’une partie du bâtiment administratif de la prison d’Evin avait été endommagée lors de l’attaque et qu’il y avait eu des victimes, précisant que les autres détenus avaient été transférés dans d’autres établissements pénitentiaires de la province de Téhéran. Parallèlement, Téhéran a saisi officiellement l’Organisation des Nations Unies pour faire reconnaître la responsabilité de l’entité sioniste et des États-Unis dans le déclenchement du conflit. Dans une lettre adressée dimanche au secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres, le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, demande une reconnaissance formelle de cette responsabilité.

« Nous demandons officiellement par la présente au Conseil de sécurité de reconnaître le régime israélien et les États-Unis comme les initiateurs de l’acte d’agression et de reconnaître leur responsabilité ultérieure, y compris le paiement d’indemnisations et de réparations », écrit M. Araghchi dans ce courrier officiel. Le cessez-le-feu, entré en vigueur mardi après douze jours d’affrontements, reste fragile selon les déclarations des responsables iraniens.

L. Saïdi

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