Annaba : La DSA à l’écoute des agriculteurs
La DSA d’Annaba a organisé plusieurs réunions de coordination dans l’objectif d’adopter une nouvelle approche basée sur le suivi rigoureux et le soutien technique aux agriculteurs, en plus de la réforme du foncier agricole.
La direction des services agricoles de la wilaya d’Annaba a lancé une initiative inédite pour se rapprocher des professionnels du secteur et mieux cerner leurs difficultés. Cette démarche vise à identifier les problèmes rencontrés par les agriculteurs afin de les résoudre et définir les priorités du secteur agricole local. Cette première initiative du genre a été fortement saluée par les agriculteurs de la wilaya. Plusieurs réunions de coordination ont été organisées sous la présidence de la directrice régionale, Mme Amira Zidi. Ces rencontres, qui ont rassemblé les différents acteurs du secteur agricole, visent à renforcer la coordination institutionnelle et améliorer les performances sur le terrain. L’objectif est d’adopter une nouvelle approche basée sur le suivi rigoureux et le soutien technique aux agriculteurs, en plus de la réforme du foncier agricole. Les réunions ont traité plusieurs dossiers prioritaires, notamment la revitalisation économique des exploitations agricoles, le soutien au développement de l’irrigation et l’examen des demandes de subvention pour l’acquisition d’engrais à hauteur de 50%. Ces rencontres ont permis de fédérer les efforts vers l’amélioration de la productivité et le renforcement de la résilience du secteur face aux défis actuels. Une partie importante des travaux a été consacrée à l’évaluation de la campagne de moisson et de battage pour la saison 2024-2025. Les participants, incluant les agriculteurs céréaliers et le directeur de la chambre agricole d’Annaba, ont fait le point sur l’avancement des opérations de récolte et le taux d’intégration des données sur la plateforme numérique du ministère de l’Agriculture. Un programme de sorties sur terrain a été élaboré pour vérifier les superficies récoltées, les moyens de prévention des pertes post-récolte et l’importance de livrer les récoltes aux organismes agréés. Plusieurs difficultés logistiques rencontrées par les agriculteurs ont été soulevées, accompagnées de propositions pratiques pour améliorer la collecte et éviter les pertes. Cette session de travail a réuni le directeur de la Banque régionale de l’Agriculture et du Développement Rural (BADR), des représentants du CNMA, de la coopérative des céréales et légumineuses sèches (CCLS), de la station de protection des végétaux d’El Tarf, ainsi que des experts du secteur. Ont également participé le coordinateur de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), des représentants de la Direction des ressources en eau, de la Conservation des forêts, du Fonds national de mutualité agricole, ainsi que les responsables des services techniques et des filières agricoles locales. Un point important des discussions a concerné la présentation du décret ministériel conjoint n°2 du 1er juin 2025 relatif à l’assainissement des terres agricoles relevant des propriétés privées de l’État. Ce décret s’inscrit dans le cadre d’une révision des modalités d’attribution, de régularisation et d’exploitation des terres agricoles. La présentation a été assurée par le directeur de l’Office national des terres agricoles (ONTA), le chef du service d’aménagement et d’investissement agricole, les responsables de la chambre agricole, la cheffe du service de l’organisation de la production et du soutien technique, ainsi que le coordinateur de l’union nationale des agriculteurs algériens et les responsables des filières agricoles. À travers ces réunions, la direction des services agricoles de la wilaya d’Annaba cherche à unifier les efforts de tous les intervenants pour faire du secteur agricole un véritable levier de développement économique durable, capable de relever les défis alimentaires et environnementaux actuels. Ces rencontres témoignent de l’adhésion collective à la vision des pouvoirs publics concernant le développement du secteur agricole, particulièrement dans le segment céréalier, afin d’assurer l’autosuffisance et la souveraineté alimentaire du pays.
Sofia Chahine