Constantine : Un centre d’excellence pharmaceutique créé
Selon une source du secteur de la formation et de l’enseignement professionnel, ce dernier va se doter, à partir de la rentrée d’octobre prochain, d’un centre d’excellence dédié à l’industrie pharmaceutique dans la wilaya de Constantine. Selon les précisions apportées par la même source, le projet a été dévoilé début juillet lors d’une séance de travail regroupant les deux ministres des secteurs concernés, des cadres des deux ministères ainsi que le Président-Directeur Général (PDG) du groupe Saidal, Younes Bouarara.
La nomenclature de formation nécessaire au secteur de l’industrie pharmaceutique a été examinée conjointement par le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ouacim Kouidri, et le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Yacine El Mahdi Oualid.
Dans un premier temps, ce centre d’excellence proposera deux spécialités de formation en rapport avec l’industrie pharmaceutique, avant que l’offre ne soit élargie progressivement à d’autres spécialités. Pour cela, des consultations avec les opérateurs économiques du secteur de l’industrie pharmaceutique seront tenues pour définir les spécialités.
En prévision de la mise en service de ce centre d’excellence, une session de formation d’un mois sera organisée dès septembre prochain au profit des formateurs. Dans le même contexte, afin de pouvoir s’enquérir de près de l’environnement de travail et prendre connaissance des exigences spécifiques du secteur, des visites professionnelles aux sites des unités de production pharmaceutiques seront programmées pour les formateurs.
En outre, le transfert de technologie et le soutien des nouvelles spécialités demeurent le point culminant de la politique des pouvoirs publics. À cet effet, des formateurs étrangers relevant d’entreprises industrielles actives dans le domaine seront sollicités, permettant ainsi la promotion de la formation et surtout d’assurer la conformité aux normes internationales.
Cette démarche traduit les efforts consentis pour le développement et la promotion du secteur de la formation et de l’enseignement professionnel, dont la valeur ajoutée à l’économie nationale passe par son adaptation au marché du travail. Cela intervient dans un contexte de manque de main-d’œuvre qualifiée, ayant les compétences scientifiques et pratiques nécessaires pour être au diapason du développement escompté par le secteur.
L’objectif est de répondre aux besoins des entreprises industrielles en matière de compétences dans plusieurs domaines, notamment les techniciens et les techniciens supérieurs dans les spécialités de chimie physique, purification et distillation, production chimico-pharmaceutique ainsi que contrôle de qualité. Des spécialités qui seront adaptées aux besoins du marché de l’emploi.
Dans ce sens, alors que le département de la formation professionnelle a d’ores et déjà procédé au lancement, dès la prochaine session, de nouvelles offres de formation dans les secteurs stratégiques, le département de l’industrie pharmaceutique a amorcé l’élaboration de la référence nationale des offres de formation et des compétences, qui sera également lancée dès la rentrée de la formation professionnelle du mois d’octobre prochain.
Ce nouvel acquis pour le secteur de la formation professionnelle va contribuer à l’encouragement et au développement du secteur de l’industrie pharmaceutique. Le choix de la wilaya de Constantine pour y implanter ce centre d’excellence n’est pas fortuit. Il est basé sur la dynamique prévalant dans le secteur de l’industrie pharmaceutique, dont la présence significative d’unités de production du groupe Saidal et d’autres entreprises actives dans ce secteur d’importance vitale.
Cette démarche adhère à la vision de mise en œuvre du programme tracé par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, dont l’impact vise à garantir la couverture des besoins nationaux en produits pharmaceutiques, via le renforcement des capacités de production nationale, de façon à réaliser la souveraineté en termes de médicaments, réduire la facture d’importation et orienter l’excédent vers l’exportation.
SOFIA CHAHINE