Championnats d’Afrique de Karaté: L’Algérie mise sur ses champions
Du 25 au 27 juillet à Abuja, vingt athlètes algériens défendront les couleurs nationales lors des Championnats d’Afrique de Karaté-do, avec un double objectif ambitieux : décrocher le titre africain chez les jeunes catégories et arracher une qualification mondiale pour les seniors.
Cette expédition nigériane intervient dans un contexte de haute compétitivité, l’Algérie occupant la deuxième place continentale depuis l’édition tunisienne de 2024.
Abdeslam Arraar, directeur technique national, affiche une confiance mesurée mais déterminée. La sélection junior et cadet, forte de six représentants triés sur le volet, nourrit de légitimes espoirs de sacre continental. « Ces jeunes ont gagné la confiance du staff technique suite à un processus de sélection rigoureux, compte tenu de leur niveau et de leurs excellentes performances techniques », souligne le responsable. Cette confiance repose sur des fondations solides, bâties autour de champions confirmés et de talents émergents.
Nazim Douidi incarne parfaitement cette nouvelle génération dorée du karaté algérien. Champion du monde 2023 et champion d’Afrique 2024 dans la catégorie des plus de 76 kg, ce prodige représente l’étendard de l’excellence nationale. À ses côtés, Abderrazak Gouri affiche un palmarès tout aussi impressionnant. Double champion d’Afrique en 2023 et 2024 dans la catégorie des moins de 76 kg, et classé troisième mondial, il forme avec Douidi un duo redoutable capable de faire trembler la concurrence continentale.
Chez les cadets, Aymen Benkhedda porte également de lourdes responsabilités. Champion d’Afrique 2024 dans la catégorie des moins de 52 kg, ce jeune talent confirme la profondeur du vivier algérien. En kata, spécialité technique exigeante, Mehdi Benrahal impose le respect avec son huitième rang mondial, témoignage d’un travail de perfectionnement constant. Yasmine Mixame, médaillée de bronze continentale 2024 chez les moins de 48 kg, complète cette armada jeune mais expérimentée.
La délégation senior, composée de quatorze athlètes répartis entre messieurs et dames, vise quant à elle une qualification pour le Championnat du monde 2025 d’Égypte en octobre prochain. Cette échéance mondiale constitue l’objectif prioritaire, nécessitant une performance collective de haut niveau. Les karatékas algériens devront rivaliser avec l’élite continentale dans un contexte de concurrence exacerbée. L’Égypte, championne en titre, part naturellement favorite pour conserver son hégémonie. Les Pharaons disposent d’un effectif étoffé et expérimenté, habitué aux joutes continentales. L’Algérie, forte de sa deuxième place acquise l’année passée, ambitionne de franchir la dernière marche. La Tunisie, troisième en 2024, et le Nigéria, galvanisé par son statut de pays organisateur, complètent le carré des prétendants au podium général.
Cette hiérarchie établie ne reflète cependant qu’imparfaitement les rapports de force dans les différentes catégories individuelles. Le karaté africain a démontré sa capacité à produire des surprises, particulièrement lors des épreuves de kata où la perfection technique prime sur la puissance physique. L’encadrement algérien, mené par Fouad Benbara pour le kumité masculin, Dhiya Chikhi pour le kumité féminin et Imane Laghouil pour le kata, mise sur cette expertise reconnue.
La stratégie algérienne repose sur un savant équilibre entre expérience et renouvellement générationnel. Les vétérans comme Louisa Abouriche et Khadidja Ghoulam apportent leur maturité compétitive, tandis que les jeunes pousses injectent leur fougue et leur insouciance. Cette alchimie, si elle fonctionne, pourrait propulser l’Algérie vers les sommets continentaux. M. Dahleb