L’Algérie présente son modèle pionnier d’agriculture saharienne
L’Algérie a mis en avant son expérience novatrice en matière d’agriculture saharienne lors de la deuxième Sommet de suivi des systèmes alimentaires des Nations Unies, qui se déroule du 27 au 29 juillet dans la capitale éthiopienne Addis Abeba. Cette présentation s’inscrit dans le cadre d’un événement parallèle de haut niveau organisé en marge des travaux officiels, témoignant de l’intérêt croissant de la communauté internationale pour les solutions innovantes face aux défis alimentaires mondiaux. Le professeur Kamal Rezig, ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, a dirigé cette présentation intitulée « l’agriculture saharienne en Algérie : innovations pour une sécurité alimentaire et des écosystèmes désertiques résilients ». Cette intervention met en lumière les efforts considérables déployés par l’Algérie pour transformer ses vastes étendues désertiques en espaces productifs, démontrant qu’il est possible de concilier développement économique et préservation environnementale dans des contextes climatiques extrêmes.
Dans son discours, le ministre a souligné « l’engagement ferme de l’Algérie à réaliser la sécurité alimentaire à travers le développement d’un modèle agricole innovant et durable dans les zones désertiques, en s’appuyant sur les ressources locales et les technologies modernes ». Cette approche révolutionnaire s’appuie sur une stratégie nationale ambitieuse qui vise à maximiser l’utilisation des ressources disponibles tout en intégrant les dernières avancées technologiques dans le domaine agricole.
L’originalité de l’approche algérienne réside dans sa capacité à « transformer les défis environnementaux en véritables opportunités de développement ». Cette philosophie guide l’ensemble des initiatives mises en œuvre dans le cadre du programme national de développement agricole saharien. L’Algérie démontre ainsi qu’il est possible de faire de la contrainte climatique un atout stratégique, ouvrant la voie à de nouveaux modèles de développement adaptés aux réalités géographiques et climatiques du continent africain.
Conformément à « la vision du président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune », l’Algérie s’emploie activement à « transformer le Grand Sud en pôle agricole stratégique ». Cette transformation s’opère grâce à un ensemble de mesures concrètes comprenant « le soutien aux investisseurs, la fourniture de facilités, et l’encouragement de la recherche scientifique dans les domaines du sol, de l’eau et du climat désertique ». Cette approche globale illustre la volonté politique forte qui sous-tend cette initiative d’envergure nationale.
Le ministre a particulièrement insisté sur la dimension holistique de cette démarche, expliquant que « le développement de l’agriculture saharienne ne se limite pas seulement à l’aspect productif, mais s’inscrit dans le cadre d’une stratégie intégrée visant à renforcer l’équilibre environnemental, réduire la désertification, et créer des modes de vie durables dans les zones fragiles ». Cette vision intégrée place l’Algérie à l’avant-garde des pays qui repensent le développement rural dans un contexte de changements climatiques.
L’événement a réuni un parterre d’experts internationaux, incluant « des représentants d’organisations internationales, des ministres, des experts, et des personnes intéressées par les questions de sécurité alimentaire et de changements climatiques ». Ces participants ont « salué l’expérience algérienne en tant qu’initiative prometteuse pouvant être généralisée dans des pays ayant des climats similaires, notamment sur le continent africain ».
Amar Malki