L’entité sioniste organise le détournement des aides destinées à Ghaza : L’aide humanitaire pillée !
La situation humanitaire catastrophique dans la bande de Ghaza prend une tournure encore plus dramatique avec la révélation du pillage systématique de l’aide humanitaire. Selon le Comité d’urgence de Ghaza, les rares camions d’aide autorisés par l’entité sioniste à pénétrer dans l’enclave palestinienne au cours des deux derniers jours ont été délibérément pillés et détournés par des groupes armés à la solde de l’occupation. Le comité dénonce dans un communiqué que « l’aide humanitaire entrée dans la région n’a apporté aucun changement concret à la situation, car la plupart des 87 camions arrivés ont été pillés avec la complicité directe et planifiée du régime sioniste, par des éléments armés affiliés à ce régime à l’intérieur de Ghaza ». Cette stratégie délibérée de sabotage de l’aide humanitaire s’inscrit dans une logique d’affamement collectif de la population palestinienne, transformant la faim en arme de guerre. Le Programme alimentaire mondial avait déjà mis en garde contre l’inefficacité des trêves humanitaires décidées par l’entité sioniste, soulignant que « seul un cessez-le-feu global dans la région est à même d’assurer l’arrivée de l’aide humanitaire dans toutes les régions de Ghaza ». L’organisation onusienne précise que le nombre de camions autorisés à entrer reste « largement en deçà du nombre de convois réclamés », alors que l’ONU estime qu’il faudrait quotidiennement entre 500 et 600 camions pour répondre aux besoins essentiels de la population.
La famine comme stratégie d’extermination
L’ampleur de la catastrophe humanitaire a franchi un seuil critique selon le rapport IPC (Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire) publié mardi, qui affirme sans ambiguïté que « le pire scénario de famine est en cours dans la bande de Ghaza ». Cette évaluation, fruit du travail d’organisations non gouvernementales, d’institutions régionales et d’agences de l’ONU spécialisées, révèle que la crise humanitaire « a atteint un tournant alarmant et mortel ». Les chiffres sont accablants : plus de 20.000 enfants ont été traités contre la malnutrition aiguë entre avril et mi-juillet, dont plus de 3.000 souffraient de malnutrition sévère. Les hôpitaux rapportent une augmentation rapide des décès liés à la faim chez les enfants de moins de cinq ans, avec au moins 16 décès signalés depuis le 17 juillet. Le rapport souligne qu’une personne sur trois passe plusieurs jours sans rien manger, illustrant l’ampleur de la privation alimentaire imposée à la population. Cette situation découle directement du blocus total imposé par l’entité sioniste depuis le 2 mars dernier, fermant tous les points de passage vers Ghaza et empêchant l’acheminement de nourriture, de médicaments et d’aide humanitaire. Ross Smith, directeur des urgences du Programme alimentaire mondial, compare cette catastrophe aux pires famines du siècle dernier, déclarant que « cela ne ressemble à rien de ce que nous avons vu au cours de ce siècle. Cela nous rappelle les catastrophes survenues en Éthiopie ou au Biafra au siècle dernier ».
Le bilan humain de l’agression génocidaire menée par les forces d’occupation sioniste continue de s’alourdir dramatiquement. Selon les autorités sanitaires palestiniennes, le nombre de martyrs a désormais dépassé les 60.034 morts, tandis que 145.870 personnes ont été blessées depuis le début de l’offensive le 7 octobre 2023. Au cours des dernières 24 heures seulement, 113 martyrs et plus de 637 blessés sont arrivés dans les hôpitaux de Ghaza, témoignant de l’intensification des bombardements. Les autorités précisent que 8.867 Palestiniens sont tombés en martyrs et 33.829 autres ont été blessés depuis le 18 mars, date de la reprise de l’agression sioniste, notant que de nombreuses victimes se trouvent encore sous les décombres. Particulièrement révélateur de la nature génocidaire de cette guerre, le bilan des attaques visant spécifiquement les Palestiniens qui attendaient l’aide humanitaire s’élève à 1.179 martyrs et 7.957 blessés, illustrant l’utilisation délibérée de la faim comme arme d’extermination. Malgré une « pause tactique » quotidienne annoncée par l’entité sioniste dans certains secteurs de Ghaza, les bombardements continuent. La Défense civile et des sources hospitalières ont rapporté 30 morts, dont 12 enfants, dans des raids israéliens nocturnes sur le camp de Nousseirat dans le centre du territoire palestinien.
La résistance diplomatique s’organise
Face à cette catastrophe humanitaire sans précédent, la communauté internationale commence à réagir avec des mesures concrètes. Plus de 100 avocats français de l’association « Pour la justice au Proche-Orient » ont adressé une requête de 56 pages au procureur de la Cour pénale internationale, accusant la France de « complicité du génocide en cours à Ghaza ». Ils dénoncent le fait que « loin de prendre des mesures concrètes pour empêcher le génocide en cours contre les Palestiniens, les membres de l’exécutif français ont continué à soutenir les actions criminelles du gouvernement d’occupation sioniste en apportant un soutien militaire, politique, économique, diplomatique et de propagande ». Parallèlement, trois dirigeants de partis français de gauche ont appelé le président Emmanuel Macron à instaurer des sanctions contre l’entité sioniste. Dans un courrier, les secrétaires nationaux du PCF et des Écologistes, Fabien Roussel et Marine Tondelier, ainsi que le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, exigent la suspension de « l’accord d’association entre l’UE et l’entité sioniste tant que le droit international n’est pas respecté ». Le gouvernement néerlandais a franchi un pas supplémentaire en déclarant deux responsables sionistes d’extrême droite « persona non grata », leur interdisant l’entrée sur le territoire pour « incitation répétée à la violence des colons contre les Palestiniens, soutien continu à l’expansion des colonies illégales et appels au nettoyage ethnique dans la bande de Ghaza ». Cette décision fait suite à des sanctions similaires imposées par le Royaume-Uni, la Norvège, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
L’annexion rampante de la Cisjordanie
Au-delà de la guerre d’extermination à Ghaza, l’occupation sioniste poursuit son projet d’annexion progressive de l’ensemble de la Palestine historique. Le ministère palestinien des Affaires étrangères et des Expatriés a mis en garde contre « les dangers des plans de l’occupation sioniste concernant l’annexion progressive de la bande de Ghaza », y voyant une atteinte directe à « la possibilité d’incarner l’État palestinien sur le terrain ». Cette stratégie d’annexion s’accompagne d’une intensification de la violence des colons en Cisjordanie occupée, soutenue et encouragée par les responsables sionistes d’extrême droite désormais sanctionnés par plusieurs pays occidentaux. Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a dressé un tableau saisissant de cette situation lors de l’ouverture de la conférence de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne, affirmant que « rien ne peut justifier l’anéantissement de Ghaza qui se déroule sous les yeux du monde entier ». Il a également dénoncé « la violence des colons et l’annexion rampante de la Cisjordanie occupée », qualifiant ces mesures d’illégales et déclarant que « les actions unilatérales qui compromettraient à jamais la solution à deux États sont inacceptables et doivent cesser ».
La situation actuelle exige une mobilisation internationale d’envergure pour mettre fin à ce génocide en cours. L’ONG Oxfam International dénonce notamment « l’inaction » du Canada face à cette catastrophe, son responsable des politiques rappelant que « les tweets ne nourrissent personne, et les déclarations n’ouvriront pas les points d’accès à Ghaza ». L’organisation exige l’arrêt immédiat de tout transfert d’armes vers l’entité sioniste, soulignant que « s’abstenir d’agir donne le feu vert pour que se poursuive la campagne d’extermination de la population palestinienne de Ghaza ». Cette exigence fait écho aux appels répétés du consortium IPC qui avertit que « ne pas agir maintenant entraînera des morts massives dans une grande partie de la bande de Ghaza ».
Lyes Saïdi