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Une nouvelle ère de coopération algéro-américaine 

La visite officielle du haut conseiller du président américain pour l’Afrique, les Affaires arabes et le Moyen-Orient, Massad Boulos, en Algérie marque un tournant significatif dans les relations bilatérales entre les deux nations. Dans une déclaration vidéo diffusée sur les réseaux sociaux de l’ambassade américaine à Alger, le responsable américain a exprimé son optimisme quant à l’avenir des relations algéro-américaines. « Je suis venu en Algérie avec beaucoup d’enthousiasme et je la quitterai avec encore plus d’admiration, notamment au vu de la coopération qui unit nos deux pays », a déclaré M. Boulos, ajoutant que sa visite « n’est que le début d’une collaboration pour un avenir plus prospère pour nos deux pays et pour toute la région ». Cette mission diplomatique de haut niveau témoigne de l’importance stratégique que revêt l’Algérie dans la politique étrangère américaine, particulièrement dans le contexte géopolitique actuel de la région du Maghreb et du Sahel. La visite du conseiller Boulos s’est articulée autour de plusieurs rencontres institutionnelles majeures, à commencer par un entretien avec le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf. Cette rencontre, qualifiée de « fructueuse » par le responsable américain, a permis aux deux parties d’échanger leurs points de vue sur « l’importance de la préservation de la sécurité et de la stabilité dans la région », soulignant ainsi les préoccupations communes des deux pays face aux défis sécuritaires régionaux. L’audience accordée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, constitue sans doute le moment le plus symbolique de cette visite officielle. Lors de cette rencontre au plus haut niveau de l’État, les discussions ont porté sur « les grands défis auxquels l’Afrique et la région en général sont confrontées » ainsi que sur « les opportunités prometteuses qui s’offrent aux deux pays ». Cette audience présidentielle confirme la volonté des autorités algériennes de consolider le partenariat stratégique avec Washington, dans un contexte où l’Algérie affirme de plus en plus son rôle de puissance régionale stabilisatrice. Le volet économique de cette coopération renforcée a également occupé une place centrale dans l’agenda du conseiller américain. Sa rencontre avec le ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, a permis d’explorer les « perspectives prometteuses de coopération entre nos deux pays, notamment dans les domaines du commerce, de l’industrie et d’autres secteurs d’intérêt commun ». Cette dimension économique revêt une importance particulière alors que l’Algérie cherche à diversifier son économie et que les États-Unis souhaitent renforcer leur présence économique en Afrique du Nord. Au-delà des aspects diplomatiques et économiques, la visite de Massad Boulos a également comporté une dimension symbolique forte avec sa visite au Sanctuaire du Martyr, monument emblématique de la capitale algérienne. Devant ce mémorial dédié aux héros de la guerre d’indépendance, le haut conseiller américain a souligné la « symbolique historique » que revêt ce lieu immortalisant les sacrifices des martyrs pour l’indépendance de l’Algérie, affirmant que c’était « un honneur » pour lui de se retrouver à cet endroit. Ce geste de respect envers l’histoire algérienne témoigne de la reconnaissance américaine du parcours héroïque du peuple algérien vers l’indépendance. L’émotion du responsable américain transparaît également dans ses propos sur la capitale algérienne elle-même. « C’est également un honneur pour moi d’être dans cette magnifique ville surplombant cette pittoresque baie », a-t-il déclaré, tout en adressant ses remerciements pour l’accueil chaleureux et l’hospitalité qui lui ont été réservés. Ces paroles reflètent non seulement l’appréciation personnelle du diplomate pour la beauté d’Alger, mais aussi la qualité de l’accueil algérien, élément essentiel dans la diplomatie des relations bilatérales. Cette visite s’inscrit dans une dynamique plus large de rapprochement entre l’Algérie et les États-Unis, deux pays qui partagent des intérêts communs en matière de stabilité régionale, de lutte contre le terrorisme et de développement économique. Elle intervient également dans un contexte où l’Algérie joue un rôle croissant de médiateur dans plusieurs crises régionales, notamment au Mali et en Libye, positionnement qui intéresse particulièrement Washington dans sa stratégie africaine. Les perspectives ouvertes par cette mission diplomatique laissent entrevoir un renforcement significatif de la coopération algéro-américaine dans les mois à venir, avec des retombées positives attendues tant sur le plan bilatéral que régional.

Hocine Fadheli

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