Économie

Croissance mondiale : La FMI révise à la hausse ses prévisions pour 2025

Le Fonds monétaire international a annoncé mardi une révision positive de ses perspectives économiques mondiales, portant ses prévisions de croissance à 3% pour 2025, soit une hausse de 0,2 point de pourcentage par rapport aux estimations d’avril dernier. Cette amélioration généralisée reflète une dynamique économique plus favorable que prévu dans plusieurs régions du globe. Les économies émergentes et en développement tirent particulièrement leur épingle du jeu avec une croissance attendue de 4,1% en 2025, marquant une progression substantielle de 0,4 point par rapport aux prévisions printanières. Les économies avancées ne sont pas en reste, voyant leurs perspectives rehaussées à 1,5% contre 1,4% précédemment. Cette tendance haussière touche un large éventail de pays majeurs, notamment les États-Unis, la zone euro, le Japon, le Royaume-Uni, le Canada, mais aussi des puissances émergentes comme la Chine, l’Inde, le Brésil, le Mexique, l’Arabie saoudite et le Nigeria. Selon les analystes du FMI, cette révision s’explique par plusieurs facteurs convergents. D’abord, les entreprises ont procédé à des achats anticipés plus importants que prévu en prévision de hausses tarifaires, stimulant temporairement l’activité économique. Ensuite, les droits de douane effectivement appliqués par les États-Unis se sont révélés inférieurs aux annonces d’avril, atténuant les craintes d’un durcissement commercial brutal. L’amélioration des conditions financières, notamment grâce à un affaiblissement du dollar américain, a également contribué à ce climat plus favorable. Enfin, plusieurs grandes économies ont mené des politiques budgétaires expansionnistes qui soutiennent la demande intérieure.

Pour 2026, le FMI table sur une croissance mondiale de 3,1%, soit 0,1 point de plus que les estimations d’avril, suggérant une consolidation de cette dynamique positive. Sur le front de l’inflation, l’institution de Bretton Woodsprévoit un retour progressif vers des niveaux plus modérés, avec un taux global attendu à 4,2% en 2025 puis 3,6% en 2026. Toutefois, cette trajectoire masque des disparités importantes entre pays, les États-Unis devant maintenir une inflation supérieure à leur objectif tandis que d’autres grandes économies affichent des perspectives plus apaisées.

Malgré ces signaux encourageants, le FMI maintient une vigilance prudente face aux risques baissiers qui persistent. L’incertitude commerciale demeure préoccupante, particulièrement si les négociations n’aboutissent pas à des accords durables avant les échéances tarifaires prévues. Les tensions géopolitiques constituent un autre facteur de risque majeur, susceptible de perturber les chaînes d’approvisionnement mondiales et de faire flamber les prix des matières premières. L’institution souligne également les dangers d’un creusement des déficits budgétaires ou d’une montée de l’aversion au risque qui pourrait durcir les conditions financières globales. Néanmoins, des scénarios plus optimistes restent envisageables si les négociations commerciales débouchent sur un cadre prévisible accompagné d’une réduction des barrières tarifaires. Dans ce contexte, le FMI exhorte les dirigeants mondiaux à privilégier des politiques publiques génératrices de confiance et de stabilité, en apaisant les tensions commerciales, en préservant la stabilité monétaire et financière, en reconstituant les marges budgétaires et en poursuivant les réformes structurelles nécessaires à une croissance durable et inclusive.

R.E.

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