Natation : Le torchon brûle entre la Fédération et Syoud
Le fiasco des Championnats du monde de Singapour révèle des tensions entre la fédération algérienne des sports quatiques et certains athlètes. Il s’agit particulièrement du cas du nageur Jaouad Syoud. Dans un communiqué particulière ferme publié par la Fédération Algérienne des Sports Aquatiques, l’institution sportive dénonce ouvertement le comportement de son nageur vedette Jaouad Syoud, transformant ce qui devait être une vitrine internationale en un véritable psychodrame. Initialement inscrit sur cinq épreuves individuelles, le nageur a d’abord décidé de se retirer de deux d’entre elles avant même le début des compétitions, sans fournir la moindre explication. Puis, dans un scénario digne d’un mauvais feuilleton, Syoud « s’est désisté à la dernière minute des épreuves du 200m brasse et du 400m 4 nages, sans fournir de justification technique ni médicale », selon les termes choisis par la Fédération. Au final, celui qui devait incarner l’excellence algérienne dans les bassins singapouriens n’a participé qu’à une seule épreuve, le 200m 4 nages, transformant ce qui aurait dû être une campagne ambitieuse en une participation fantôme.
La Fédération n’a pas mâché ses mots pour qualifier cette attitude : « ce type de décisions individuelles, prises à des moments critiques et sans communication officielle préalable, ne correspond ni aux standards minimaux de discipline ni aux exigences de responsabilité liées à la représentation nationale ». Cette sortie publique, rare par sa virulence, traduit l’exaspération d’une institution qui se sent trahie par son propre athlète phare. L’impact va bien au-delà du simple aspect sportif puisque ces désistements « perturbent l’organisation générale tout en portant atteinte à l’image de l’équipe auprès des instances internationales », une dimension que la Fédération semble prendre très au sérieux.Au-delà de l’aspect disciplinaire, c’est également le volet financier qui pose problème. « Ces désistements tardifs entraîneront des frais financiers supplémentaires à la charge de la Fédération, et ce malgré tous les efforts déployés pour garantir les meilleures conditions de participation et d’encadrement », précise le communiqué. Cette mention des coûts additionnels révèle une réalité souvent occultée du sport de haut niveau : chaque participation internationale représente un investissement conséquent pour des fédérations aux budgets contraints, et les caprices d’athlètes indisciplinés peuvent rapidement grever les finances d’une institution. La violence du communiqué fédéral suggère que l’affaire Syoud n’est probablement que la partie émergée d’un iceberg plus massif.
« Un nom en particulier ne cesse de faire parler de lui, mais, hélas, pas pour ses performances », déplore amèrement la Fédération.
M.D.
