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Bendjama dénonce l’inaction internationale face aux crimes sionistes à Ghaza : « Le silence du Conseil de sécurité tue ! »

Dimanche, lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU convoquée suite à l’annonce du plan d’occupation israélien de Ghaza, le représentant permanent de l’Algérie à l’ONU, l’ambassadeur Amar Benjamâa a livré un réquisitoire implacable contre l’inaction de la communauté internationale face aux crimes sionistes perpétrés contre le peuple palestinien.

« Ghaza fait face à l’enfer et se trouve entre les mains d’une force d’occupation qui menace la paix et la sécurité internationales », a déclaré d’emblée le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies. Face aux membres du Conseil, Benjamâa a « condamné dans les termes les plus fermes la décision de l’occupation sioniste de déplacer l’ensemble de la population de Ghaza et d’imposer un contrôle militaire complet sur le territoire ». Cette nouvelle escalade intervient alors que Ghaza subit déjà « un siège inhumain » et que « celui qui dessine sa carte avec le sang ne doit pas échapper aux sanctions et doit faire l’objet d’une responsabilisation internationale ».L’ambassadeur algérien a dressé un bilan accablant de la situation après 22 mois de guerre : « Après 22 mois de déplacement forcé, de famine et de nettoyage ethnique, cette opération ne se contentera pas d’augmenter la destruction à Ghaza, mais anéantira complètement ce qui y reste ». Les chiffres qu’il a énoncés glacent le sang : « Ce qui se passe à Ghaza avec le meurtre de 62 000 personnes, dont 18 000 enfants et 12 000 femmes, et l’affamement jusqu’à la mort de plus de 200 000 êtres humains ne suffit pas ».

Face à cette tragédie sans précédent, Benjamâa a rappelé la détermination inébranlable du peuple palestinien : « L’occupation sioniste oublie que la terre se souvient de son peuple et malgré la brutalité de la répression, les Palestiniens n’abandonneront pas leur patrie, leurs droits et leur capacité de résistance. Ghaza, malgré ses blessures, reviendra et se relèvera à nouveau ». Il a ajouté avec force que « les autorités d’occupation israéliennes ne se soucient ni du droit international, ni du Conseil de sécurité de l’ONU, ni de l’humanité elle-même. Elles agissent avec brutalité et cruauté, privent les Palestiniens de leur vie en tant qu’êtres humains et utilisent tous les outils de la famine, de la soif et les armes ».

L’ambassadeur a souligné que « la Cour internationale de Justice enquête sur les crimes contre l’humanité commis par l’occupation sioniste à Ghaza et poursuit ceux qui ont signé de leurs noms le registre des crimes de guerre, tandis que l’Assemblée générale des Nations Unies condamne à plusieurs reprises l’occupation israélienne et exige qu’elle y mette fin ».

Mais c’est l’inaction du Conseil de sécurité qui a suscité les critiques les plus virulentes de Benjamâa : « Nous n’entendons que le silence, nous n’entendons rien du Conseil de sécurité. Et le silence n’est pas neutre, il tue ». Il a lancé un appel pressant : « Il faut que le Conseil de sécurité se lève pour défendre et protéger la mère et le père qui aide ses enfants à Ghaza et briser le cycle de l’impunité ».

L’ambassadeur algérien a conclu son intervention par un ultimatum : « Il faut que le Conseil de sécurité agisse de manière ferme et constante en recourant à ses outils et en vertu du Chapitre VII de la Charte pour imposer des sanctions contre l’occupation israélienne et contre les ennemis de l’humanité ».

Cette intervention courageuse de l’Algérie contraste douloureusement avec le mutisme complice des grandes puissances. Tandis que Ghaza agonise sous les bombes et que ses habitants sont contraints à l’exil forcé, le Conseil de sécurité reste paralysé par les vetos américains qui protègent systématiquement l’entité sioniste de toute sanction. Le représentant algérien l’a rappelé avec justesse : ce silence institutionnel équivaut à une complicité dans le génocide en cours. Il est plus que temps que la communauté internationale sorte de sa léthargie et assume enfin ses responsabilités face à cette tragédie humaine qui souille la conscience universelle.

Lyes Saïdi

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