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Déclarations de Netanyahu sur le projet dit du « Grand Israël » : 31 pays arabes et musulmans s’insurgent

Une coalition internationale de trente et un pays arabes et musulmans, incluant l’Algérie, s’est érigée en bloc face aux dernières provocations du régime d’occupation sioniste, dénonçant avec une fermeté sans précédent les déclarations expansionnistes du chef du gouvernement d’occupation israélien concernant le projet dit du « Grand Israël ». 

Le communiqué conjoint signé également les secrétaires généraux de la Ligue arabe, de l’Organisation de la coopération islamique et du Conseil de coopération du Golfe et publié vendredi dresse un réquisitoire implacable contre les velléités hégémoniques israéliennes et leurs implications dévastatrices pour l’équilibre régional. Les signataires de cette déclaration historique ont condamné « avec la plus grande fermeté » les déclarations du chef du gouvernement d’occupation sioniste, relayées par les médias sionistes, concernant le projet dit du « Grand Israël », soulignant que ces propos constituent « une violation flagrante et grave des règles du droit international » et « une menace directe à la sécurité nationale arabe, à la souveraineté des États et à la paix et la sécurité régionales et internationales ». Cette condamnation unanime révèle la gravité exceptionnelle de la situation créée par les déclarations israéliennes, qui dépassent le cadre habituel des tensions régionales pour s’attaquer aux fondements mêmes de l’ordre juridique international et à la souveraineté des États de la région. Les pays arabes et musulmans signataires ont également exprimé leur « rejet total et leur condamnation de ce plan de colonisation et de toutes les mesures israéliennes illégales en violation flagrante du droit international et des résolutions du Conseil de sécurité », rappelant « l’avis consultatif de la Cour internationale de justice qualifiant d’illégale l’occupation israélienne des territoires palestiniens et appelant à y mettre fin immédiatement ». La déclaration a particulièrement visé les agissements du ministre sioniste extrémiste Bezalel Smotrich, condamnant « avec la plus grande fermeté » le feu vert donné au plan de colonisation dans la zone E1 et « ses propos racistes et extrémistes contre l’établissement de l’État palestinien ». Les pays signataires ont qualifié ces déclarations de « violation flagrante du droit international et d’atteinte manifeste au droit inaliénable du peuple palestinien à l’établissement de son État indépendant et souverain sur les frontières du 4 juin 1967, avec El-Qods pour capitale ». Le communiqué met également en garde contre « les politiques israéliennes d’annexion des territoires palestiniens et la poursuite par le gouvernement israélien extrémiste de sa colonisation expansionniste en Cisjordanie occupée », révélant une stratégie coordonnée d’effacement progressif de toute perspective de création d’un État palestinien viable. Cette colonisation rampante, cautionnée par l’impunité dont jouit l’entité sioniste sur la scène internationale, constitue une négation systématique des droits fondamentaux du peuple palestinien et une remise en cause de l’architecture juridique internationale édifiée depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. La question de Ghaza occupe une place centrale dans cette déclaration, les signataires réaffirmant « leur rejet et leur condamnation de l’agression israélienne, du génocide et du nettoyage ethnique », tout en insistant sur « le cessez-le-feu dans la bande de Ghaza et l’acheminement inconditionnel de l’aide humanitaire pour mettre fin à la politique de la famine utilisée par Israël comme arme génocidaire ». Cette dénonciation explicite du recours à la famine comme instrument de guerre révèle la nature criminelle des méthodes employées par l’armée d’occupation sioniste et leur caractère constitutif de crimes contre l’humanité selon les définitions du droit international pénal. Les pays arabes et musulmans ont également exprimé « leur rejet total et absolu au déplacement du peuple palestinien », réaffirmant ainsi leur opposition à toute tentative de solution du conflit par la force et l’expulsion massive des Palestiniens de leur terre. L’appel lancé à la communauté internationale pour qu’elle fasse pression sur l’entité sioniste « pour qu’elle cesse son agression et qu’elle se retire totalement de la bande de Ghaza, en vue de créer les conditions propices à la mise en œuvre du plan arabo-islamique de reconstruction de l’enclave » témoigne de la volonté des pays signataires de dépasser la seule dénonciation pour proposer des solutions concrètes et constructives. Ce plan de reconstruction, porté par les pays arabes et musulmans, offre une alternative crédible aux projets d’occupation permanente de l’entité sioniste et démontre l’engagement de ces pays dans la perspective d’un règlement juste et durable du conflit. La dimension internationale de cette mobilisation diplomatique s’exprime également dans l’appel adressé « à la communauté internationale, notamment aux membres permanents du Conseil de sécurité, dont les États-Unis d’Amérique, à assumer la responsabilité légale et morale qui leur incombe pour faire cesser l’agression israélienne contre la bande de Ghaza et la dangereuse escalade en Cisjordanie occupée, assurer une protection internationale au peuple palestinien et lui permettre d’établir son État indépendant et souverain sur son territoire national, et demander des comptes aux auteurs des crimes commis contre le peuple palestinien ». En « réaffirmant leur attachement au respect de la légalité internationale et de la Charte des Nations Unies, notamment l’article 2, alinéa 4, relatif à l’interdiction de recourir à la menace ou à l’emploi de la force », les pays arabes et musulmans se positionnent comme les gardiens authentiques du droit international face à un Occident qui sacrifie ses propres principes sur l’autel de ses intérêts géostratégiques. Leur engagement à « continuer à prendre toutes les mesures pour consolider la paix et garantir la sécurité et la stabilité, loin des illusions de domination par la force » constitue un programme d’action qui place la légalité internationale au cœur de leur démarche diplomatique et politique.

Lyes Saïdi

Cisjordanie occupée 

La Suisse affirme que le plan colonial sioniste viole le droit international

La Suisse a affirmé vendredi que la décision de l’occupation sioniste de mettre en œuvre son plan expansionniste en Cisjordanie occupée, en Palestine, « viole le droit international et compromet les chances d’une solution à deux Etats ». Le ministère suisse des Affaires étrangères a indiqué dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux que cette décision « viole le droit international, sape la solution à deux Etats et augmente les tensions dans la région ». Cette décision a également été condamnée la veille par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui a appelé l’entité sioniste à suspendre immédiatement l’avancement des projets de construction de colonies dans la zone dite « E1 » de Cisjordanie occupée, soulignant que les colonies « renforcent l’occupation, attisent les tensions et érodent systématiquement la viabilité d’un Etat palestinien dans le cadre d’une solution à deux Etats ». (APS)

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