Ghaza : L’entité sioniste lance son plan d’expulsion des Palestiniens
L’armée d’occupation israélienne a officiellement annoncé son intention de déplacer massivement les habitants de Ghaza vers le sud de l’enclave, marquant une nouvelle escalade dans sa campagne génocidaire contre les 2,2 millions de Palestiniens de la bande côtière.
Cette décision, qui intervient dans le cadre d’une offensive annoncée pour prendre le contrôle du nord de la ville de Ghaza, suscite l’inquiétude de la communauté internationale et confirme les craintes d’une opération de nettoyage ethnique systématique. Le mouvement de résistance palestinien Hamas a immédiatement dénoncé cette « nouvelle vague de génocide et de déplacement » visant des centaines de milliers d’habitants. Dans un communiqué publié dimanche, l’organisation a qualifié la distribution de tentes sous couvert d’objectifs humanitaires de « tromperie flagrante » destinée à « couvrir un crime brutal que les forces d’occupation s’apprêtent à exécuter ». Sur le terrain, l’intensification des opérations militaires confirme la mise en œuvre de ce plan d’expulsion. Les habitants des quartiers de Zeitoun et de Chejaia rapportent d’intenses bombardements aériens et de chars qui ont détruit de nombreuses habitations au cours de la semaine écoulée. Le porte-parole de la Défense civile palestinienne, Mahmoud Bassal, estime que plus de 50.000 personnes restent bloquées dans le seul quartier de Zeitoun, la plupart sans accès à l’eau ni à la nourriture. « Nos équipes n’ont pas accès aux blessés », a-t-il déclaré, dénonçant une « situation catastrophique » où « les habitants n’ont aucun endroit où se réfugier ».
Les chiffres du carnage témoignent de l’ampleur de cette nouvelle phase génocidaire. Selon les autorités sanitaires palestiniennes, le bilan de l’agression sioniste s’est alourdi dimanche à 61.944 martyrs et 155.886 blessés depuis le 7 octobre 2023. Au cours des dernières 24 heures seulement, 47 nouveaux martyrs et 226 blessés ont été enregistrés dans les hôpitaux de Ghaza, portant à 10.400 le nombre de Palestiniens tombés en martyrs depuis la reprise de l’offensive du 18 mars dernier. L’horreur atteint son paroxysme avec les attaques délibérées contre les civils cherchant de l’aide humanitaire. Trois Palestiniens sont tombés en martyrs dimanche sous les balles des forces d’occupation au nord de Rafah alors qu’ils attendaient des secours. Cette tactique barbare s’inscrit dans une stratégie plus large d’affamement de la population : depuis la mise en place des nouveaux centres de distribution alimentaire le 27 mai, ces lieux sont devenus des « zones de mort » selon Médecins Sans Frontières. L’ONG rapporte que 1.924 Palestiniens ont perdu la vie en tentant d’obtenir de la nourriture, tandis que 14.000 autres ont été blessés.
L’instrumentalisation de la famine comme arme de guerre révèle la dimension génocidaire de l’agression sioniste. Le Fonds des Nations unies pour l’enfance signale une augmentation de 180% de la malnutrition aiguë chez les enfants entre février et juin, avec désormais 112 enfants supplémentaires touchés chaque jour. Au cours des dernières 24 heures, sept Palestiniens, dont deux enfants, sont morts de faim et de malnutrition, portant le total des victimes de la famine à 258 morts, dont 110 enfants. Le système de santé palestinien, déjà décimé par des mois d’agression, s’effondre face à cette nouvelle vague de violence. Mohammed Abu Mughaisib, coordinateur médical adjoint de MSF à Ghaza, décrit un secteur réduit à « un fragile squelette » confronté à « un nouvel enfer ». Les scènes qu’il rapporte, fractures écrasées, membres amputés, artères déchirées et infections graves, illustrent l’impuissance des soignants face à l’ampleur des crimes commis. De nombreux blessés n’atteignent jamais les hôpitaux vivants, victimes des bombardements systématiques et de l’impossibilité d’accès aux zones de combat.
L’attaque dimanche de l’hôpital Mamadani, où sept Palestiniens ont été tués dans la cour de l’établissement médical, confirme le ciblage délibéré des infrastructures sanitaires. Cette stratégie vise à briser la capacité de résistance de la population en la privant de tout espoir de survie et de soins.
Depuis le 2 mars, l’entité sioniste a fermé tous les points de passage, empêchant l’entrée de la majorité des aides alimentaires et médicales dans la bande de Ghaza. Cette politique d’asphyxie totale, combinée aux bombardements intensifs et au plan d’expulsion forcée, dessine les contours d’un génocide programmé sous les yeux de la communauté internationale. Face à cette tragédie, les appels à un cessez-le-feu immédiat et à un accès humanitaire sans entrave se multiplient, mais l’urgence commande désormais des mesures concrètes pour arrêter cette machine de mort.
Lyes Saïdi
Yémen
L’entité sioniste frappe un site d’infrastructures énergétiques près de Sanaa
L’armée d’occupation israélienne a déclaré avoir pris pour cible tôt dimanche un site d’infrastructure énergétique au sud de la capitale yéménite, Sanaa,.
Selon la chaîne de télévision Al Masirah, dirigée par les Houthis, la centrale électrique a été la cible d’une « agression » qui a mis hors service certains de ses générateurs. Elle n’a pas précisé l’origine de l’attaque. Des équipes ont réussi à maîtriser l’incendie qui s’en est suivi, a rapporté Al Masirah, citant le vice-Premier ministre. Selon des habitants, au moins deux explosions ont été entendues plus tôt à Sanaa.