Skikda : Boulkeroua 3, la cité oubliée
Entre prolifération des décharges, accumulation des déchets verts et obscurité dans les quartiers, les habitants de Boulkeroua subissent de plein fouet les lacunes dans l’action des services de la commune. Cette fâcheuse situation, à l’origine de multiples désagréments, a suscité une vive réaction des habitants de cette cité qui interpellent les responsables de l’assemblée communale populaire (APC) pour une intervention urgente. En effet, les centaines d’habitants de la cité Boulkeroua-3, implantée en face du stade communal du 20-Août 1955 du chef-lieu de wilaya de Skikda, ont lancé un appel urgent, voire de détresse, aux services de nettoyage et d’entretien des espaces verts relevant de la commune de Skikda. Via une pétition adressée aux services de l’APC, les habitants ont dénoncé l’état préoccupant des lieux et réclament l’élagage des arbres. Selon la source qui a communiqué l’information, les habitants ont dénoncé le réel danger que représentent pour la vie des habitants, des passants et même des véhicules, les branches d’arbres autour du stade menaçant de tomber à tout moment. Autre dénonciation : les déchets verts issus de ces arbres, dont certains ont une longueur de plus de 20 mètres et perdent régulièrement leurs feuilles et branches. Ces derniers occasionnent l’accumulation de ces déchets, entraînant ainsi une pollution notable et l’obstruction des avaloirs, un désagrément susceptible de provoquer des inondations, notamment en période hivernale.
À noter que la cité Boulkeroua 3 abrite plusieurs structures publiques, dont des cliniques médicales ainsi qu’une piscine, générant un important flux de citoyens et d’automobilistes. Ce trafic s’effectue en l’absence de l’éclairage public. C’est pourquoi les habitants dénoncent le défaut récurrent de l’éclairage public qui persiste depuis plusieurs années, un état de fait qui accentue leur sentiment d’insécurité et favorise surtout les actes de vols et d’atteinte aux biens et aux personnes.
Dans ce sens, les plaignants dénoncent également que l’entreprise chargée de l’élagage n’a pas achevé les travaux et a, de surcroît, endommagé les poteaux d’éclairage entourant le stade du 20-Août 1955. Une situation qui a provoqué les coupures répétées d’électricité, plongeant de ce fait la cité dans l’obscurité totale.
Ces situations et bien d’autres ont été à l’origine de la colère des habitants de la cité Boulkeroua 3, qui interpellent les autorités locales, les services de l’APC notamment, pour une intervention urgente afin de prendre en charge leurs doléances qu’ils qualifient de légitimes. Pour les habitants de cette cité, le sentiment de citoyenneté passe par la prise en charge des besoins nécessaires et élémentaires, à savoir l’amélioration du cadre de vie et la sécurité des personnes et de leurs biens.
Sofia Chahine
