Ghaza : L’IAGS documente le génocide
L’IAGS dénonce la complicité de ceux qui choisissent le silence.
L’Association internationale des chercheurs sur le génocide (IAGS) a adopté lundi une résolution déclarant que les actions de l’entité sioniste à Ghaza constituent un génocide selon la Convention des Nations Unies de 1948, avec 86% de votes favorables de ses membres. L’IAGS base ses conclusions sur des attaques indiscriminées contre des civils et infrastructures civiles, l’usage de la famine, les déplacements forcés et la destruction de services essentiels et d’institutions culturelles. L’association exige l’arrêt immédiat des actes constituant génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité, incluant les attaques délibérées de civils, la famine, la privation d’aide humanitaire, d’eau et de carburant, les violences sexuelles et les déplacements forcés. L’IAGS rappelle que le silence face à de tels crimes équivaut à complicité et exhorte tous les États à respecter les mesures de la Cour internationale de Justice et les mandats de la Cour pénale internationale. L’association appelle à la mise en œuvre de politiques respectant les obligations du droit international, notamment la Convention sur le génocide et le droit humanitaire. Depuis le 18 mars dernier, date de reprise de l’agression, 11.426 Palestiniens sont morts et 48.619 ont été blessés. De nombreuses victimes restent sous les décombres, inaccessibles aux ambulances et secours. Sur le terrain, la situation continue de se dégrader avec 63.557 martyrs palestiniens et 160.660 blessés recensés depuis le 7 octobre 2023 par les autorités sanitaires palestiniennes. Lundi matin, 98 nouveaux corps et 404 blessés sont arrivés dans les hôpitaux de Ghaza. Durant les dernières 24 heures, 41 Palestiniens supplémentaires sont tombés en martyrs, dont 15 reçus à l’hôpital Shifa et 11 à l’hôpital Nasser, parmi lesquels neuf attendaient de l’aide humanitaire. Les bombardements ont continué de viser le quartier de Zeitoun et diverses zones de l’enclave. La crise alimentaire s’aggrave avec neuf décès supplémentaires dus à la faim en 24 heures, dont trois enfants, portant le total des victimes de malnutrition à 348 personnes, dont 127 enfants. Depuis la déclaration officielle de famine par l’ONU le 22 août, 70 Palestiniens sont morts de faim et de malnutrition. Le bilan des attaques contre les demandeurs d’aide humanitaire atteint 2.294 martyrs et 16.839 blessés. Les opérations militaires se poursuivent dans plusieurs secteurs. À Deir el-Balah, des cliniques maintiennent en vie des enfants souffrant de malnutrition sévère. Des mères déplacées témoignent de leur lutte quotidienne pour survivre. À Khan Younès, la situation humanitaire demeure critique. Les forces d’occupation ont fermé tous les points de passage avec l’enclave palestinienne et interdit l’entrée de la majorité de l’aide humanitaire depuis le 2 mars. Cindy McCain, directrice du Programme alimentaire mondial, indique que les opérations militaires compliquent l’acheminement de l’aide. Le PAM cherche à relancer son réseau de 200 points de distribution, cuisines communautaires et boulangeries. Le ministère palestinien des Affaires étrangères souligne que cette situation nécessite une évaluation des efforts de l’ONU pour faire cesser ces crimes et menace la paix internationale ainsi que la crédibilité des institutions de légitimité internationale.
Lyes Saïdi
L’OCS réclame un cessez-le-feu complet
L’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) a condamné lundi l’agression génocidaire sioniste en cours dans la bande de Ghaza, réclamant « un cessez-le-feu complet ». L’OCS, réunissant 10 Etats dont la Chine, l’Inde la Russie et l’Iran, « condamne fermement les actes causant des victimes civiles » dans la bande de Ghaza et « réclame un cessez-le-feu complet », dans une déclaration publiée par l’agence de presse Chine nouvelle. L’OCS a aussi dit « condamner fermement » les frappes menées par l’entité sioniste en Iran en juin, dans cette déclaration publiée au terme d’un sommet de l’organisation tenu à Tianjin (nord de la Chine).