Industrie pharmaceutique : Des médicaments certifiés OMS pour l’export
L’Algérie entame une démarche pour faire reconnaître la qualité de ses médicaments à l’international. Mardi, les ministres de l’Industrie pharmaceutique et de la Santé se sont réunis pour faire le point sur l’avancement des travaux visant à obtenir une certification de l’Organisation mondiale de la santé, un label qui faciliterait l’exportation des produits pharmaceutiques algériens. Cette réunion de coordination entre Ouassim Kouidri et Abdelhak Saïhi s’est tenue au ministère de l’Industrie pharmaceutique dans le cadre de l’atelier national d’évaluation du système national de régulation pharmaceutique. L’objectif est d’obtenir la certification internationale de niveau de maturité 3 délivrée par l’OMS, une étape nécessaire pour accéder plus facilement aux marchés étrangers.
Dans ce sens, Ouassim Kouidri a souligné que « l’obtention de la certification de maturité 3 garantira à l’industrie pharmaceutique nationale l’accès aux marchés internationaux en facilitant le processus d’enregistrement et d’échange des médicaments produits localement au niveau international ». Le ministre souligne également que « la certification au troisième niveau de maturité, supervisé par l’Organisation mondiale de la santé, renforcera la sécurité et l’efficacité des médicaments produits localement tout en ouvrant un champ plus large aux investissements étrangers dans le domaine de l’industrie des médicaments et des vaccins ».
De son côté, le ministre de la Santé confirme l’engagement de son département dans ce processus. Saïhi a indiqué que « ses services veillent à finaliser toutes les procédures légales et techniques pour accélérer le rythme des travaux de cet atelier afin d’atteindre le troisième niveau de maturité ». Il précise que « ses services ont mobilisé toutes les capacités humaines et techniques pour obtenir cette classification internationale », notant par ailleurs que « la demande africaine pour les médicaments algériens est en hausse compte tenu de son efficacité et de sa qualité ». Cette démarche de certification s’inscrit dans une stratégie d’expansion de l’industrie pharmaceutique nationale vers les marchés extérieurs, notamment africains. Rappelons dans ce contexte que l’Algérie dispose de plus de 200 unités de production pharmaceutique et de dispositifs médicaux, représentant à elles seules près d’un tiers du tissu industriel pharmaceutique africain. Les exportations pharmaceutiques algériennes connaissent aussi une augmentation constante et ont bondi à 46 millions de dollars en 2024, contre 31 millions en 2023, principalement grâce à l’insuline.
Lyna Larbi
