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Escroquerie sur la vente de rond à béton : Les mis en cause devant le magistrat instructeur

Depuis plusieurs années, le complexe Sider El-Hadjar, actuellement dénommé Al Solb El Hadjar, ne cesse de faire parler de lui en raison de nombreux scandales. Le dernier en date concerne une escroquerie portant sur du rond à béton. Les mis en cause dans cette affaire ont été déférés ce jeudi devant le juge d’instruction près le tribunal correctionnel d’El Hadjar, apprend-on de source judiciaire. Selon les précisions apportées par la même source, sont présumés impliqués dans cette affaire des opérateurs économiques de la wilaya de Constantine ainsi que des employés, dont un responsable du point de vente d’Al Solb El-Hadjar, ex-Sider El-Hadjar, implanté dans la zone industrielle du Pont-Bouchet, commune de Sidi Amar. Les prévenus sont poursuivis pour escroquerie et arnaque. Les auditions se sont prolongées très tard dans la nuit de jeudi à vendredi. Selon les mêmes sources, étant donné la gravité des chefs d’accusation, le volume du dossier et le nombre de mis en cause, les auditions ont été ajournées et devaient reprendre ce dimanche. En attendant l’aboutissement de l’instruction et les décisions judiciaires du magistrat instructeur, il convient de rappeler que cette affaire remonte à 2024. Le scandale a été mis au jour après qu’une victime d’escroquerie, en l’occurrence un opérateur économique originaire de Sétif, a saisi les autorités concernées. Le plaignant, qui s’était approché du point de vente pour s’approvisionner en rond à béton, s’est vu délesté de quelque sept milliards de centimes lors d’une opération d’escroquerie conjointement menée par des opérateurs économiques de la wilaya de Constantine avec la complicité d’employés du point de vente. Ces derniers ont proposé au plaignant la vente du rond à béton contre paiement en espèces et sans documentation officielle. Une fois le marché conclu, l’opérateur de la wilaya de Sétif, qui avait réglé le montant en espèces, se trouve depuis lors ballotté entre promesses et faux-fuyants. Il faut noter que les opérateurs économiques en question sont bénéficiaires d’attestations de franchise, conçues normalement pour des opérations d’exportation où certaines taxes ne sont pas dues. L’utilisation de ces attestations à des fins non conformes, pour des transactions domestiques dans le but d’échapper aux taxes ou droits qui devraient normalement être acquittés, est répréhensible par la loi. Le complexe sidérurgique d’El-Hadjar ne s’est pas porté partie civile dans cette affaire scabreuse qui porte pourtant atteinte à son image de marque. L’enquête se poursuit et devrait révéler l’ampleur réelle de ce réseau d’escroquerie qui exploite les failles du système commercial de l’entreprise publique.

Sofia Chahine

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