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Ghaza : L’entité sioniste intensifie le déplacement forcé des Palestiniens

Alors que les bombardements de l’entité sioniste s’intensifient sur la bande de Ghaza, une tragédie humanitaire d’ampleur historique se déroule sous les yeux d’une communauté internationale largement passive.

Le ministère palestinien des Affaires étrangères dénonce aujourd’hui une stratégie délibérée : « L’entité sioniste pousse les Palestiniens vers l’exode ou les enferme dans un cercle de la mort ». Cette accusation prend tout son sens lorsque l’on observe la méthodologie employée par les forces d’occupation. L’immeuble « Es-Susi », une tour résidentielle de 15 étages abritant 60 familles palestiniennes dans le quartier de Tel el-Heva, a été réduit en poussière vendredi. Avant lui, l’immeuble « Müşteha », refuge pour des centaines de déplacés, avait subi le même sort. Ces destructions s’inscrivent dans une logique implacable : concentrer plus d’un million de Palestiniens dans une zone représentant seulement 12% de la bande de Ghaza. Les menaces du ministre de la Défense de l’entité sioniste, Yisrael Katz, de « déclencher les portes de l’enfer » à Ghaza, ne relèvent pas de la rhétorique creuse. L’armée d’occupation a officiellement annoncé qu’elle ciblerait désormais systématiquement les immeubles de grande hauteur, transformant chaque tour résidentielle en objectif. Cette stratégie de la terre brûlée vise un objectif clair : rendre la vie impossible aux Palestiniens pour les contraindre à fuir définitivement leur terre ancestrale. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 3 000 nouveaux déplacements forcés ont été enregistrés vers le sud de Ghaza en seulement deux jours, selon les Nations unies.

Plus de 73.000 morts et disparus

Le bilan officiel communiqué par les autorités sanitaires palestiniennes révèle l’ampleur du carnage : 73 731 Palestiniens ont perdu la vie ou sont portés disparus depuis le début de cette agression génocidaire. Parmi eux, plus de 20 000 enfants et 12 500 femmes. Dans les dernières 24 heures seulement, 68 martyrs supplémentaires ont rejoint cette tragique comptabilité. L’entité sioniste a méthodiquement détruit 90% des infrastructures de Ghaza, causant des dommages matériels estimés à 68 milliards de dollars. Cette destruction systématique vise tous les secteurs vitaux : 38 hôpitaux entièrement détruits, 833 mosquées rasées, 163 établissements scolaires anéantis. Au-delà des bombardements, l’entité sioniste emploie la famine comme instrument de déplacement forcé. Plus de 2,4 millions de Palestiniens, dont un million d’enfants, vivent aujourd’hui au seuil de la famine. Le blocus hermétique empêche l’acheminement de l’aide humanitaire, transformant Ghaza en prison à ciel ouvert où la survie quotidienne devient un défi. Cette « politique systématique de famine » constitue selon le droit international une violation flagrante des Conventions de Genève et relève des crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Le Parlement arabe a justement qualifié ces pratiques d’« extension de la politique de nettoyage ethnique et de déplacement forcé » menée par l’occupation depuis des décennies. Les appels récents de dirigeants sionistes au déplacement de la population palestinienne vers l’Égypte via le passage de Rafah confirment cette analyse. Ce qui se déroule à Ghaza dépasse le cadre d’une simple opération militaire. Il s’agit d’une entreprise méthodique d’effacement d’un peuple de sa terre, menée avec la complicité tacite ou explicite d’une partie de la communauté internationale. Face à cette tragédie, les appels se multiplient pour une intervention internationale urgente. Le président du Conseil national palestinien, Rawhi Fattouh, exhorte la Cour pénale internationale à ouvrir immédiatement une enquête sur ces crimes de guerre.

Pourtant, 700 jours après le début de cette agression, l’impunité règne toujours. L’entité sioniste continue de bénéficier du soutien militaire et politique de ses alliés occidentaux, au premier rang desquels les États-Unis, rendant possible la poursuite de ce génocide.

Lyes Saïdi

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